Afrique Australe: Les ministres de la SADC responsables du genre et de la condition féminine exhortent les États membres à accorder une importance particulière à la nomination de femmes dans les postes politiques et de prise de décision

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Le 7 juin 2024, le Comité des ministres responsables de l'égalité du genre et de la condition féminine de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) s'est réuni par vidéoconférence afin d'évaluer les avancées réalisées dans la mise en oeuvre du Programme de la SADC en matière du genre. Les ministres ont recommandé aux États membres de promouvoir la nomination de femmes aux postes politiques et aux postes clés de prise de décisions.

Les ministres ont discuté et pris des décisions sur les questions suivantes : Intégration de la dimension de genre dans la SADC ; mise en oeuvre du Programme régional multidimensionnel d'autonomisation économique des femmes (RMD-WEEP) ; Programme femmes, paix et sécurité ; femmes dans la politique et les postes de prise de décisions ; et engagement envers le Protocole de la SADC sur le genre et le développement.

Mme Anna Paula Sacramento Neto, ministre de l'Action sociale, de la famille et de la promotion de la femme de la République d'Angola, a présidé la réunion des ministres chargés de l'égalité du genre et de la condition féminine.

Dans son allocution d'ouverture, l'honorable Neto a souligné l'importance pour les ministres en charge de l'égalité du genre et de la condition féminine dans la région de la SADC de s'attaquer aux questions de volonté politique et d'engagement, de combler l'écart entre les intentions politiques et la mise en oeuvre des politiques, et d'allouer des ressources suffisantes à la promotion de l'égalité du genre et à l'autonomisation des femmes, parmi d'autres aspects.

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La Ministre d'État aux affaires sociales de la République d'Angola, Mme Dalva Mauricia Calombo Ringote Allen, a ouvert officiellement la réunion des ministres.

Dans son allocution, le Secrétaire exécutif de la SADC, Son Excellence M. Elias Magosi, a mis en avant les avancées modérées concernant la participation et la représentation des femmes dans la sphère politique et dans d'autres postes de décision au sein de la région, notamment dans le secteur public. Cependant, les avancées dans ce domaine ont malheureusement été irrégulières dans l'ensemble de la région, notamment en ce qui concerne la participation et la représentation des femmes en politique. Il a indiqué que quelques États membres ont enregistré une représentation bien inférieure à 15 % des femmes au parlement, ce qui est difficile à qualifier de succès, certains ayant même régressé par rapport aux progrès antérieurs.

Le Secrétaire exécutif a également affirmé que, malgré les engagements pris par les États membres de la SADC en adoptant des lois visant à lutter contre la violence fondée sur le genre, cette forme de violence persiste à un niveau élevé, les femmes et les enfants étant les principales victimes de ces actes au sein des foyers. Il existe une préoccupation grandissante quant à l'écart entre la politique et sa mise en pratique, la majorité des engagements pris dans ce domaine ne se concrétisant pas par des actions tangibles. Il a mis l'accent sur le fait qu'en tant que région, il est inacceptable de laisser les femmes et les enfants continuer à vivre dans la souffrance de cette violence.

Les États membres ont convenu des décisions clés suivantes à la fin de la réunion :

  • Accorder la priorité à la nomination de femmes dans les postes politiques et décisionnels et établir des objectifs pour les cinq années à venir en vue d'atteindre la parité d'ici 2030.
  • Favoriser la participation des femmes à la vie politique en créant un cadre propice, notamment en mettant en place des mesures spécifiques telles que les quotas nationaux.
  • Capitaliser sur la mise en place d'initiatives durables et efficaces visant à prévenir la violence fondée sur genre en s'attaquant aux attitudes négatives ainsi qu'aux normes et pratiques sociales qui perpétuent cette violence.
  • Allouer des ressources financières afin de renforcer les compétences des divers secteurs de développement nationaux en matière d'intégration de la dimension de genre.
  • Les États membres qui n'ont pas encore créé de plans d'action nationaux sur les femmes, la paix et la sécurité (FPS) sont encouragés à élaborer ces plans en vue de faciliter la mise en oeuvre de l'agenda FPS à l'échelle nationale.

La réunion des ministres a été précédée par celle des hauts fonctionnaires en charge de l'égalité du genre et de la condition féminine, qui s'est déroulée du 05 au 06 juin 2024. Elle a consacré un temps considérable à l'examen de la mise en oeuvre du programme régional pour l'égalité du genre, ainsi qu'à l'évaluation des propositions de décisions qui ont ensuite été validées par les ministres.

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