Le Parquet national financier (PNF) requiert un procès contre Vincent Bolloré pour corruption dans l'enquête sur l'attribution des ports de Lomé et Conakry.
Le milliardaire français Vincent Bolloré est soupçonné d'avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas pour obtenir frauduleusement la gestion des ports de Lomé au Togo et de Conakry en Guinée entre 2009 et 2011.
Des faits présumés de corruption qui remontent à 2010 et 2011
Les magistrats instructeurs soupçonnent que le groupe Bolloré ait fait des promesses de contreparties illégales aux présidents du Togo et de la Guinée de l'époque, Faure Gnassingbé et Alpha Condé, en échange de l'obtention des contrats de gestion des ports.
Un dossier complexe et des procédures en cours
En 2021, Vincent Bolloré, Gilles Alix et Jean-Philippe Dorent avaient tenté de régler le dossier par une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), mais le tribunal avait refusé d'homologuer l'accord. La Cour de cassation a ensuite validé la procédure, ouvrant la voie à un nouveau procès pénal.
Vers un procès en 2024 ?
Le PNF a requis un procès pour corruption active d'agent public étranger contre Vincent Bolloré et Gilles Alix, et pour complicité de corruption active pour Bolloré et Jean-Philippe Dorent. La défense de Vincent Bolloré conteste les accusations et a annoncé qu'elle demanderait un non-lieu au juge d'instruction.
Un nouveau rebondissement dans une affaire judiciaire qui dure depuis plus de dix ans. Le procès, s'il a lieu, devrait se tenir en 2024. Il sera l'occasion de juger sur le fond les accusations de corruption qui pèsent sur Vincent Bolloré et son groupe.
L'affaire des ports de Lomé et Conakry est un volet important de l'enquête tentaculaire menée par la justice française sur les activités du groupe Bolloré en Afrique. Cette affaire pourrait avoir des conséquences importantes pour l'homme d'affaires français, qui est l'une des personnalités les plus puissantes du continent africain.