En 2022, la balance des paiements du Burkina Faso qui, à l'instar des autres pays de l'Union, n'a pas été épargnée par l'amplification des tensions inflationnistes, a dégagé un déficit de 666.691 millions en 2022, après un solde excédentaire de 648.737 millions un an plus tôt.
Selon la Banque centrale des États de l'Afrique l'Ouest (Bceao) cette inversion de tendance est exclusivement imputable au solde négatif du compte des transactions courantes, estimé à 875.738 millions contre un excédent de 42.840 millions un an plus tôt.
Le compte de capital a dégagé un solde excédentaire de 260.953 millions, comparé au montant de 235.720 millions en 2021. Cette évolution favorable est imprimée principalement par les dons projets reçus par l'Administration publique.
Au titre du compte financier, la Bceao relève que les flux d'actifs et de passifs se sont soldés par des sorties nettes de capitaux de l'ordre de 47.472 millions en 2022 contre des entrées nettes de 374.498 millions enregistrées en 2021.
Cette inversion de profil du compte financier est imputable aux sorties nettes de capitaux au titre des autres investissements à hauteur de 492.136 millions et le repli des entrées nettes des investissements de portefeuille estimées à 41.585 millions contre 440.498 millions en 2021.
L'évolution des actifs extérieurs nets des institutions de dépôts a connu une inversion de tendance d'une année à l'autre, passant d'un accroissement de 20.428 millions à une diminution de 244.311 millions.
La Position extérieure globale, qui établit le bilan du stock d'avoirs et d'engagements financiers extérieurs du pays, est demeurée débitrice de 4.531.992 millions (-37,9% du PIB nominal), contre -3.860.229 millions (-34,8% du PIB) un an plus tôt, en aggravation de 17,4%, imprimée par un accroissement du stock des passifs financiers plus important que celui du stock des actifs.