Gambie: Il ne devrait nullement être permis de posséder une grande société de téléphonie mobile et une télévision ou une radio - Selon Mr Amat Bah, le ministre des Ressources Foncières, de l'Administration Locale et des Affaires Religieuses

L'honorable Amat N.K. Bah, Ministre des Ressources Foncières, de l'Administration Locale et des Affaires Religieuses, a exprimé son inquiétude en déclarant que nul ne devrait être à la tête d'une société GSM et posséder en même temps une chaîne de télévision et une station de radio.

« Il ne devrait nullement être permis de posséder une énorme société de téléphonie mobile et une télévision ou une radio, » a-t-il déclaré. Comment les médias pourront-ils réaliser des profits grâce à la publicité, si vous possédez également une station de radio ?

Mr Bah a mis cette question à l'ordre du jour mercredi lors d'une conférence de presse organisée par le Ministère de l'Information, qui abordait les derniers développements, initiatives et politiques du gouvernement dans les différents ministères. La conférence a eu lieu au Centre de Conférence Sir Dawda Kairaba Jawara.

Il a déclaré que les sociétés GSM du pays sont les entités censées rémunérer les maisons de presse à coûts de millions pour la publicité, et ce, afin que les médias renforcent leurs capacités, élargissent leurs domaines d'activité et réalisent des profits.

« Le gouvernement a pris la décision de ne pas délivrer de licence aux sociétés GSM», a-t-il souligné : « Nous devons permettre à l'industrie de la publicité de se développer et réaliser des bénéfices, et ce, afin que les médias, dans leur ensemble, puissent en profiter pour embellir leurs chiffres d'affaires ».

Mr Amat Bah a ajouté qu' « aujourd'hui, les médias sont victimes de la décision de délivrer des licences aux sociétés de téléphonie mobile, parce qu'elles [les sociétés de téléphonie mobile] possèdent des chaînes de télévision et des stations de radio. Comment peut-on s'attendre à ce que les medias traditionnels puissent prospérer dans un tel environnement ? Comment vont-ils réaliser des bénéfices ?

Il a souligné que le gouvernement a déclaré que les sociétés GSM ne devraient nullement être accordées des licences afin de favoriser l'essor des médias traditionnels. Il faut plutôt créer un environnement propice à l'éclosion économique des médias, car les médias ont besoin de ressources pour former leur personnel, moderniser leurs installations et délivrer des prestations de service de meilleure qualité, a-t-il déclaré.

Le Ministre des Ressources Foncières, de l'Administration Locale et des Affaires Religieuses a mené de profondes réflexions sur le sujet. Selon lui, « Il est important que le gouvernement obtienne des ressources pour aider les médias à former leur personnel, car cette formation fera la différence en termes de qualité et de mode de fonctionnement des médias dans le pays. »

« D'autres pays ont adapté ce modèle. Pourquoi ne pourrions-nous pas alors prendre exemple sur ces pays et adopter le même modèle ici en Gambie ? Nous travaillons avec l'Union de la Presse de la Gambie. Nous travaillons en collaboration avec les maisons de presse en vue d'identifier les voies et moyens pour générer des revenus et leur porter assistance dans la formation de leur personnel, et ce, afin de leur permettre de professionnaliser leurs compétences et offrir des services de qualité à leur clientèle. Je suis prêt à vous soutenir à tous les niveaux. »

Le ministre Bah a également révélé aux journalistes que le président Adama Barrow avait ordonné que « certaines maisons de presse soient allouées des parcelles de terres », notant que les maisons de presse s'acquittent d'un montant trop élevé pour la location des locaux d'où elles exercent leurs activités.

« Une unité du Ministère des Ressources foncières a été confiée la responsabilité de la gestion de ce processus afin de garantir que ces maisons de presse soient allouées des parcelles de terre pour réduire le coût de leur loyer. Je vais mettre en oeuvre cette demande que le président m'a transmise », a-t-il assuré, affirmant que certaines maisons de presse font de leur mieux pour dépeindre les actions et initiatives posées par le gouvernement pour le bien-être des populations.

« Si nous posons des actions qui méritent des reproches et des critiques, vous avez le droit de nous en faire part, mais si nous posons des actes louables, il est de votre devoir d'informer le public. Vous devez faire votre travail avec intégrité et honnêteté. Vous feriez ainsi honneur à votre profession et gagneriez l'estime du public, » a déclaré le ministre Bah qui a poursuivi: « Le fait d'être journaliste fait de vous le serviteur du peuple, en servant le peuple dans l'intérêt supérieur de la nation.

Les journalistes ont une responsabilité civile et un devoir national de bien faire dans le cadre de leur travail. »

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