Sénégal: Le développement passe par l'exploitation des talents et l'innovation (économiste)

Dakar — L'économiste Mouhamadou Bamba Diop, conseiller technique au ministère sénégalais de l'Économie, du Plan et de la Coopération, a évoqué l'obligation pour les États africains, lundi, à Dakar, d"'exploiter les talents" de leur jeune population pour "stimuler l'innovation et la croissance économique".

"L'Afrique reste le continent le plus jeune du monde. Par conséquent, les États africains bénéficiant d'une population jeune devraient exploiter les talents et les ressources [des jeunes] pour stimuler l'innovation et la croissance économique", a dit M. Diop.

Il intervenait à la célébration de la Journée africaine de la macroéconomie, à l'Institut africain de développement économique et de planification (IDEP), une institution panafricaine créée par les Nations unies.

Mouhamadou Bamba Diop juge nécessaire en même temps d'instaurer "une gouvernance des ressources naturelles favorable à la création d'emplois, à l'innovation notamment, au réinvestissement des bénéfices dans l'éducation, à la formation et à la recherche-développement".

"Promouvoir la stabilité macroéconomique et la croissance en Afrique" est le thème de la célébration de la Journée africaine de la macroéconomie, qui en est à sa première édition.

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Selon M. Diop, l'Afrique peut augmenter sa croissance économique si les États créent des opportunités pour tous, pour profiter pleinement des dividendes démographiques, avec des investissements adéquats dans le capital humain, l'accès à l'éducation notamment, des soins de santé de qualité, etc.

Le fonctionnaire sénégalais est d'avis, par ailleurs, que l'Afrique peut bien profiter de ses ressources naturelles, "si des politiques encourageant leur exploitation responsable et durable [...] sont adoptées".

L'intégration régionale est "fondamentale" pour exploiter pleinement le vaste marché africain, stimuler la croissance des entreprises et la création d'emplois, réduire la pauvreté et les inégalités, a-t-il dit.

Profiter de ces opportunités "nécessite une bonne coordination et une bonne coopération des pays africains, dans le but d'harmoniser certaines mesures fiscales et de réduire la volatilité des prix", a souligné le conseiller technique du ministère sénégalais de l'Économie, du Plan et de la Coopération.

Il estime que les progrès économiques du continent ne peuvent se réaliser sans la zone de libre-échange continentale africaine, "un catalyseur du développement industriel du continent", avec lequel on peut améliorer les exportations intra-africaines.

La directrice de l'IDEP, Karima Bounemra Ben Soltane, précise que la conférence inaugurale de la Journée africaine de la macroéconomie a été organisée pour "tirer parti de l'expertise et de l'expérience collectives des décideurs politiques, des praticiens, des universitaires, des groupes de réflexion", dans le but de "relever les défis macroéconomiques complexes auxquels le continent est confronté".

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