Sénégal: Pour une autonomisation et une promotion économique des femmes - Fatoumata Bernadette Sonko prône une réforme radicale du Code de la famille

L'Enseignante chercheur au Cesti, Fatoumata Bernadette Sonko, prône une réforme radicale du Code de la famille sénégalaise pour régler les problèmes des femmes. Invitée de l'émission Objection de la radio Sudfm, Fatoumata Bernadette Sonko a souligné que plusieurs dispositions de l'actuel Code de la famille sont défavorables à la femme.

Sans une réforme radicale du Code de la famille sénégalaise, la rupture prônée par le nouveau régime ne sera pas suffisante pour régler les problèmes des femmes. L'avis est de l'Enseignante chercheur au Cesti. Invitée de l'émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 9 juin, Fatoumata Bernadette Sonko puisque c'est d'elle qu'il s'agit a qualifié de « scandaleux » ce document juridique ayant traité de toutes les questions relatives aux droits de la personne, dans ses rapports avec la famille. Et pour cause, dénonce-t-elle, plusieurs dispositions de l'actuel Code de la famille sont défavorables à la femme.

Citant entre autres, la puissance paternelle, le refus d'allocations familiales aux femmes universitaires, l'enseignante Chercheur au Cesti et auteur de l'ouvrage « Femme sous silence : une fabrique du patriarcat » publié le 2 mars 2023 par les éditions « L'Harmattan Paris » fait remarquer que « si nous voulons une société qui prône la rupture, je crois qu'on doit commencer par revoir toutes ces dispositions qui sont défavorables aux femmes qui sont dans un code qui a été voté par des hommes ».

%

Poursuivant son propos, Fatoumata Bernadette Sonko a par ailleurs invité ses consoeurs à une rupture radicale avec l'ordre patriarcal en usant des armes du savoir et de l'engagement politique pour un changement d'imaginaire social, notamment la perception sur les femmes et sur leur place dans la société. « Il faut que les femmes s'approprient l'arène politique pour en faire un lieu de libération. Il ne faut pas que les femmes aient peur d'incarner le leadership. Il faut qu'elles arrêtent de servir d'escalier aux hommes », a-t-elle martelé avant d'insister, «l'acquisition du savoir est une arme que les femmes doivent s'approprier. Seule une instruction égalitaire permettra aux filles de briser le plafond de verre qui les empêchera encore d'accéder aux mêmes postes que les hommes, y compris dans les rédactions ».

Pour rappel, lors du Conseil des ministres hier, mercredi 22 mai dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, avait fait part de son souhait de renforcer l'autonomisation et la promotion économique des femmes. Dans ce sens, il avait invité «le Gouvernement à préparer, en accord avec l'ensemble des organisations féminines du Sénégal, un projet de loi d'orientation sur l'autonomisation économique durable des femmes». « Le PROJET d'un Sénégal souverain, juste et prospère accorde une importance primordiale aux femmes et à leur rôle déterminant dans la consolidation de la famille, du développement économique et du renforcement des solidarités dans notre société» avait-il indiqué.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.