Les Congolais ont souvent du mal à y croire, chaque fois qu'une nation qui par le passé n'avait pas de référence dans un sport quelconque obtient un bon résultat devant leurs clubs, leurs athlètes ou leur sélection nationale. Ce questionnement prend toute sa dimension face au manque de résultats tangibles alors que le pays regorge de sportifs talentueux.
En réalité, pour vivre la progression la plus spectaculaire, le talent seul ne suffit pas. Les nations qui l'ont compris ont déjà dépassé le stade des interrogations et sont fières de leur longueur d'avance. Aujourd'hui, elles récoltent les fruits de l'organisation et de la préparation.
Les déboires des athlètes congolais, dans les différents tournois de qualification des Jeux Olympiques de Paris, illustrent bien qu'en la matière le hasard est mauvais conseiller. Le sport de haut niveau nécessite que l'on mette du sérieux dans ce que nous entreprenons. Et la règle pour améliorer la performance nous dicte une certaine ligne de conduite.
Il faut que l'on fixe d'abord les objectifs à court, à moyen et à long termes et que l'on se donne ensuite les moyens de bannir les improvisations. A n'en pas douter, la formation doit s'imposer dès aujourd'hui comme une alternative crédible et nécessaire pour faire taire les sceptiques.