Madagascar: Plateforme IRMAR - « Majorité impossible pour l'opposition »

Pour la plateforme IRMAR, le rapport de force est clair. L'opposition se trouve très loin derrière elle, dans la course pour l'obtention de la majorité à l'Assemblée nationale.

Confiant

C'est l'esprit qui anime la plateforme pour la majorité présidentielle à quelques heures de la proclamation des résultats provisoires du scrutin législatif du 29 mai par la Commission Électorale Nationale Indépendante. Au vu des chiffres, le rapport de force penche, selon les explications, atteindre la majorité est impossible pour l'opposition. « C'est une évidence que la majorité à l'Assemblée nationale sera obtenue par l'IRMAR. L'opposition n'a seulement que 66 candidats », a-t-on précisé, hier, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à Ivandry.

Réseau

La plateforme Isika Rehetra Miaraka amin'i Andry Rajoelina (IRMAR) se dit également victime de fraudes électorales qui se sont produites dans différentes circonscriptions. Les responsables de la plateforme ont même révélé l'existence d'un réseau mis en place afin d'organiser les opérations frauduleuses. « Nous avons des preuves irréfutables et une plainte a déjà été déposée au niveau de la Haute Cour Constitutionnelle », a-t-on avancé tout en indiquant qu' « il y a ceux qui essayent de semer le trouble en avançant l'existence de fraudes sans apporter aucune preuve ».

Troubles

L'IRMAR appelle ainsi le régime et les Forces de l'ordre à prendre les mesures nécessaires face à cette situation. « La protection du choix de la population devient un refuge pour ceux qui ne veulent que des troubles, et cela n'est pas acceptable », a-t-on précisé. Ce jeudi, la plateforme Firaisankina, principale force de l'opposition, a annoncé la mise en place des KMSB, Comité pour la protection du choix de la population, dans tous les districts.

Un comité qui a pour principale mission de mettre au grand jour les différents micmacs qui risquent de biaiser les résultats électoraux et qui aspirent à protéger coûte que coûte « le véritable verdict des urnes ». « Le KMSB n'est qu'un cheval de bataille pour fomenter un coup d'État », estime-t-on, en revanche, au niveau de l'IRMAR, ils disent que « c'est insensé que ceux qui n'obtiendront pas la majorité vont protéger le choix des électeurs ».

Confiance

Après deux semaines de spéculations et de réactions en tous genres, les yeux se tournent alors vers Alarobia où la CENI s'apprête à annoncer les résultats provisoires du scrutin du 29 mai.

Alors que les deux camps, l'opposition et la plateforme pour la majorité présidentielle, crient à l'existence des fraudes massives et de différentes infractions, les décisions de la CENI et, par la suite, de la HCC seront scrutées de près par chaque force politique mais aussi par les observateurs. « Nous avons une totale confiance en la HCC », a-t-on précisé du côté de l'IRMAR qui a par ailleurs exhorté la Cour d'Ambohidahy à prendre en considération la plainte déposée par les responsables de la plateforme, hier.

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