Congo-Kinshasa: Judith Suminwa Tuluka - Le grand oral attendu aujourd'hui !

Devant la Représentation nationale, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka présente ce mardi 11 juin 2024 le Programme quinquennal de son équipe gouvernementale. C'est un ambitieux programme qui s'articule autour des six engagements prioritaires définis par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans le cadre de son second mandat à la tête de la RD. Congo, à savoir : la création d'emplois, le renforcement du pouvoir d'achat des ménages, la protection des citoyens, la construction d'une économie plus compétitive, l'amélioration de l'accès aux services de base et le renforcement de l'efficacité des services publics.

La Première ministre Suminwa s'est donnée pour mission de doter la RDC d'un budget de plus de 92 milliards de dollars américains en cinq ans. Comment va-t-elle, concrètement, y parvenir ? Où puisera-t-elle, dans un contexte de crise généralisée, les ressources nécessaires et les moyens de sa politique ? En quoi peut réellement espérer le peuple congolais dans ce nouvel exode ? Par quels mécanismes son Gouvernement parviendra-t-il à mettre en oeuvre la vision du Président Tshisekedi ?

Telles sont les préoccupations auxquelles la nouvelle locataire de la Primature tentera, absolument, d'apporter toute la lumière avant de recevoir le feu vert des élus nationaux. D'après la Première ministre Judith Suminwa, le Gouvernement de la République s'attèlera à mettre à la disposition des Forces armées de la RD. Congo des moyens conséquents, à améliorer le climat des affaires pour attirer des investissements et à mettre en oeuvre des initiatives à impact social visible à l'instar de celles relatives à l'aménagement des Routes de desserte agricole, la mise en place des chaines de valeurs agricoles et l'assainissement des villes.

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«Au niveau national, au moment où s'ouvre ce quinquennat, la RDC est confrontée à une situation sécuritaire très fragile qui demande une action urgente notamment, dans le Nord Kivu où l'armée rwandaise, sous le couvert du mouvement rebelle M23, continue à fragiliser le tissu socio-économique en occupant des parties des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. La résurgence de ces attaques en 2021 a entraîné de nombreuses pertes en vies humaines et le déplacement des millions de Congolais vers la ville de Goma. Cette agression de l'armée rwandaise et des rebelles du M23 a conduit à la destruction d'infrastructures essentielles, à savoir : des structures sanitaires, des écoles, des institutions religieuses et du Parc national des Virunga. Par ailleurs, il s'observe une montée des activités des autres groupes terroristes dans les territoires du Grand Nord-Kivu et dans le sud de l'lturi.

La présence de groupes armés étrangers et locaux en Ituri, au Sud-Kivu, au Maniema et au Tanganyika a encore exacerbé l'insécurité et perturbé la coexistence pacifique de la population congolaise. Dans d'autres parties du pays notamment, le Mal-Ndombe, la Tshopo, le Maniema, l'espace Grand Kasaï et l'espace Grand Katanga, il persiste également des conflits intercommunautaires. Dans la recherche des solutions durables, le Gouvernement a engagé un certain nombre d'actions tels les efforts dans le cadre du Fonds de Consolidation de la Paix.

De même, dans plusieurs grandes villes de la République, la criminalité urbaine, dénommée " Kuluna" continue à insécuriser le paisible citoyen», souligne Judith Suminwa, dans le Programme du Gouvernement, déposé la semaine dernière, à l'Assemblée nationale. Pour elle, sur le plan macroéconomique, malgré les pressions externes et les problèmes de sécurité, l'économie congolaise a affiché des performances satisfaisantes. La croissance économique soutenue est essentiellement tirée par le secteur extractif exacerbant la vulnérabilité de l'économie congolaise.

De même, l'évolution des niveaux des prix de biens est dominée par la persistance des pressions inflationnistes d'origine externe. Dans l'entretemps, selon elle, les réserves internationales se sont établies à USD 5 milliards au 28 décembre 2023, équivalant à 2.8 mois d'importations des biens et services. En revanche, le marché de change est étroit et souvent en tension avec des dépréciations monétaires persistantes. La coordination des politiques économiques a été au centre des résultats", a-t-elle noté, dans son programme.

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