La première phase du Programme national de développement intégré de l'élevage au Sénégal (PNDIES-P1), un projet d'élevage financé par la Banque africaine de développement et la Banque islamique de développement, a été lancée. Ce programme contribuera à accroître durablement la compétitivité dans le secteur de l'élevage et les opportunités d'emplois des jeunes et des femmes dans les chaînes de valeur animales.
La première phase du Programme national de développement intégré de l'élevage au Sénégal (PNDIES-P1) pour développer les chaînes de valeur lait, viande et miel a été lancé le 28 mai 2024. D'un coût total de 78,60 millions d'euros, ce projet est financé pour 39,30 millions d'euros par la Banque africaine de développement, pour 39 millions d'euros par la BID, et pour 300 000 euros par le Centre mondial pour l'adaptation climatique (GCA).
L'objectif visé est d'accroître durablement la productivité et les productions animales, d'améliorer la transformation et la mise en marché des produits animaux et d'améliorer la professionnalisation des acteurs. Le projet d'une durée de cinq ans sera mis en oeuvre dans les régions de Dakar, Diourbel, Fatick, Louga, Kaffrine, Kaolack, Kolda, Sédhiou, Thiès et Ziguinchor.
« Au moins 32 000 personnes, impliquées dans les chaînes de valeur de l'élevage profiteront directement du projet parmi lesquelles 16 000 femmes et jeunes. En outre, 950 000 personnes (dont 51 % de femmes) bénéficieront indirectement de la mise en oeuvre du projet », renseigne un communiqué de la Bad qui nous est parvenu.
Il permettra plus généralement, poursuit la source, d'améliorer la sécurité alimentaire, nutritionnelle et la santé publique des populations rurales et urbaines du Sénégal grâce à la mise en place d'un système de contrôle des produits alimentaires d'origine animale, assurant ainsi la sûreté des produits.
« Le redéploiement du service vétérinaire sur l'étendue du territoire, avec la construction ou la réhabilitation de laboratoires régionaux, permettra de supprimer les abattages clandestins et d'améliorer ainsi l'hygiène et la sécurité sanitaire des denrées animales », lit-on dans le document.
La mise en oeuvre du projet se fait autour de trois composantes à savoir la productivité et productions animales, transformation ; la mise en marché des produits animaux et professionnalisation des acteurs et enfin, la coordination et gestion du projet. Le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement pour le Sénégal, au 25 avril 2024, comprenait 39 opérations, pour des financements d'environ 2,5 milliards d'euros.
Un taux de 21 % des opérations est destiné au secteur agricole qui arrive en deuxième position derrière les transports (30 %) et devant les autres secteurs : finance (15 %), gouvernance (10 %), énergie (8 %), eau et assainissement (7 %), industrie (4 %), social (3 %) et communication (2 %).