L'enquête sur les cinq ressortissants nigériens interpellés mercredi dernier sur la plateforme de Sèmè Kpodji est presque bouclée par la police judiciaire béninoise. Ils sont accusés de s'être frauduleusement introduits sur le site du pipeline et deux parmi les cinq d'être détenteurs de faux badges. Leur garde à vue a été prolongée une fois déjà. Leur présentation au procureur spécial de la Criet serait imminente.
Selon nos informations, les cinq personnes interpellées, dont la directrice générale adjointe de Wapco Niger devront être présentés au procureur Mario Mètonou, ce mercredi 12 juin ou au plus tard jeudi.
Lors de sa déclaration devant la presse jeudi, le procureur spécial de la Criet accusait le directeur de Wapco Bénin de complicité. Les enquêteurs n'ont pas pu l'interroger. Ce responsable de nationalité chinoise placé a juste fait savoir qu'il est absent du territoire béninois.
Selon nos sources, les mis en cause sont assistés par des avocats béninois, très discrets. On n'a pas enregistré pour l'instant de plainte sur leurs conditions de garde à vue. Les enquêteurs auraient même autorisé quelques visites.
Préoccupations
Depuis le début des enquêtes, les autorités béninoises ne se sont plus exprimées sur la crise entre les deux pays, ni le ministre des Mines, ni le chef de l'État, Patrice Talon.
Préoccupés, la presse et les réseaux commentent tous les jours. Les deux anciens chefs d'État, Nicéphore Soglo et Boni Yayi se sont rencontrés pour évoquer le Niger. Aucun communiqué n'a sanctionné leur rendez-vous et l'on ignore s'il va déboucher sur une initiative.