Sénégal: Khady Diène Gaye annonce le lancement 'imminent' d'un programme de fermes agricoles citoyennes

Ziguinchor — La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a annoncé, mardi à Ziguinchor, le lancement "imminent" d'un "programme de fermes agricoles citoyennes" pour une agriculture de souveraineté au Sénégal.

"Nous allons procéder au lancement imminent du programme de fermes agricoles citoyennes. Ce programme va toucher chaque commune du Sénégal. Nous voulons une agriculture de souveraineté", a notamment déclaré Khady Diène Gaye.

Elle procédait au lancement officiel de la première Consultation nationale sur la Résolution 2250 (2015) jeunesse, paix et sécurité au Sénégal.

Cette cérémonie co-organisée avec le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a enregistré la présence du gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine, des représentants de jeunes des quatorze régions du Sénégal ainsi que des élus locaux.

"Dans un premier temps, le programme sera lancé. Et, nous mènerons d'abord la campagne de sensibilisation. La digitalisation sera au coeur de ce programme. Et, chaque jeune avec son niveau de formation, avec ses capacités, ses connaissances saura au niveau de quelle étape s'insérer", a expliqué Khady Diène Gaye.

Elle a fait savoir que ce programme va s'adresser à toute la jeunesse sénégalaise.

"Il va s'adresser à la jeunesse qui a su bénéficier d'une formation académique, technique et professionnelle, à celle qui n'a pas eu la chance d'avoir suivi un cursus académique ou professionnel et à celle qui a bénéficié de l'éducation populaire", a-t-elle précisé.

"Nous avons le devoir de mettre l'accent sur l'inclusion sociale. Nous voulons donner la chance à tous les jeunes du Sénégal où qu'ils puissent se trouver", a-t-elle ajouté, faisant savoir que ce programme ne va pas seulement se limiter aux activités de vacances.

La ministre a souligné que "le développement est ponctué de différentes étapes".

"Pour parler d'essor économique, il faut un processus. Au Sénégal, nous sommes au stade primaire de ce processus", a-t-elle fait observer. "Pour que nous puissions parler d'autres étapes de développement d'industrialisation surtout, il nous faut impérativement mettre l'accent sur le développement du secteur agricole", a relevé la ministre.

Elle a rappelé que le secteur primaire englobait l'agriculture, l'élevage et la pêche.

Khady Diène Gaye déplore l'émigration irrégulière

"Les jeunes passent par la mer ou par la voie terrestre pour essayer de regagner d'autres contrées dans l'espoir d'un avenir meilleur. Et, une fois que cette jeunesse arrive sur cette terre, elle s'adonne à la même pratique, c'est-à-dire travailler dans les champs, dans les exploitations d'orangers et de pommes", a-t- elle déploré.

"Nous comptons sur cette jeunesse pour pouvoir accompagner le programme de développement agricole ", a dit la ministre de la Jeunesse.

Elle a relevé que ce programme de fermes agricoles citoyennes sera fait en relation avec le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et celui des Collectivités territoriales pour permettre aux élus locaux de pouvoir libérer des assiettes foncières.

Khady Diène Gaye a souligné que cette activité permet de s'approprier les cinq principaux domaines de l'agenda jeunesse, paix et sécurité à savoir la participation, la protection, la convention, les partenariats et le désengagement et la réintégration.

La résolution 2050 du 9 décembre 2015 du conseil des Nations Unies demande l'inclusion des jeunes dans les lieux de prise de décision afin de porter les efforts de prévention des crises et une participation active en faveur de la paix et de la sécurité, a-t-elle rappelé.

"Ces consultations ouvrent une large période d'apprentissage des outils de construction de la paix, de prévention de l'extrémisme violent et de protection des jeunes en favorisant leur participation au processus de paix", a ajouté la ministre de Ia Jeunesse.

À l'échelle continentale la résolution 2250 a déjà fait l'objet d'adoption, de ratification et de transposition dans plus de huit pays dont le Nigeria et la République démocratique du Congo, a-t-elle indiqué.

"Le Sénégal se donnera les moyens de faire une large diffusion de la résolution 2250 à l'échelle nationale afin de porter un plaidoyer pour l'adopter, le ratifier et le transposer dans notre disposition juridique interne", a-t-elle promis.

Le représentant du PNUD, Luc Gnonlonfoun a expliqué que cette première consultation nationale a pour objectif de développer un Plan d'action national provisoire pour les cinq prochaines années afin d'adopter la Résolution 2250 et les cadres continentaux et régionaux sur la jeunesse, la paix et la sécurité.

"Le PNUD a lancé un important projet d'autonomisation des jeunes au Sénégal afin que ces derniers puissent jouer pleinement leur partition dans le développement du Sénégal", a fait valoir M. Gnonlonfoun.

"À travers nos actions, nous contribuons à éloigner les jeunes des vices et des tentations qui alimentent des crises multiformes et des conflits", a-t-il dit, ajoutant que "la paix durable se construit dans la prévention et dans la création d'opportunités économiques pour les jeunes".

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