L'édition 2024 du Sommet de la voix des jeunes pour le changement s'est tenue à Accra, du 5 au 6 juin 2024, réunissant des jeunes leaders venus de toute la région de la Cedeao pour échanger sur le rôle de l'innovation numérique dans l'inclusivité, la croissance économique, la paix et la stabilité.
Le sommet est organisé par la Cedeao en partenariat avec le Wanep, l'Usaid, la Danida et le Bureau des nations unies pour l'Afrique de l'ouest et le Sahel (Unowas).
Selon le communiqué dont fratmat.info a reçu copie, les principaux objectifs sont, entre autres, promouvoir le dialogue et la collaboration ; encourager les innovations numériques ; établir des partenariats pour le financement et le mentorat ; créer un réseau de jeunes innovateurs.
Dans le discours d'ouverture, l'ambassadeur Abdel-Fatau Musa, Commissaire en charge des affaires politiques, paix et sécurité de la Cedeao, représenté par l'ambassadeur Francis Njoaguani, a insisté sur l'importance d'investir dans la science, la technologie, l'éducation et la formation professionnelle.
Selon lui, les jeunes devraient être à l'avant-garde du changement et de l'innovation au niveau mondial. « Si on leur donne les moyens d'agir, ils peuvent être des agents clés du développement et de la paix », a-t-il rappelé en citant feu Kofi Annan.
Grâce Hermance Gnolou, une participante de Côte d'Ivoire, a exprimé son enthousiasme : « C'est un sommet très important pour les jeunes parce que les jeunes africains sont très friands de tout ce qui est numérique. Nous espérons vraiment que nous sortirons galvanisés de cette rencontre. Nous aurons les outils nécessaires pour mieux utiliser le numérique dans nos pays en tant que leaders. »
Ina Pislaru, directrice adjointe du bureau de l'Usaid en Afrique de l'ouest, a souligné l'importance d'une vision partagée : « Il est crucial d'adopter une approche centrée sur les personnes pour exploiter durablement l'énergie et la créativité des jeunes. »
Le directeur des affaires politiques de l'Unowas, Moudjib Djinadou, a également pris la parole, insistant sur le rôle crucial de la jeunesse dans la construction de la paix : « Il est maintenant grand temps d'utiliser pleinement la technologie numérique pour améliorer le commerce dans la région. »
Une participation particulièrement remarquée a été celle de la Plateforme de la presse numérique de Côte d'Ivoire (Pnci). Son président, Joël Nianzou, un des panélistes, a souligné l'importance de soutenir les jeunes entrepreneurs numériques. « Nos initiatives, comme la Pnci Académie et l'événement Youth digital conference, visent à offrir aux jeunes les outils nécessaires pour innover et prospérer », a-t-il déclaré.
Il a également partagé son expérience avec la mise en place en 2013 de la première Web Tv mondiale avec une application dédiée aux événements professionnels mondiaux. Cette initiative a été distinguée en 2017 à Berlin en tant que deuxième meilleur service Ott pour les consommateurs dans la catégorie Tv/Media/Bundles. Enfin, il a présenté un projet Fintech sur lequel il travaille avec des partenaires.
Le sommet propose un programme riche comprenant une table ronde sur les partenariats public-privé, plusieurs panels de discussion et de partage d'expériences, un forum des partenaires et des moments de réseautage.
Les délégués ont pris des engagements pour pérenniser l'initiative de la Cedeao, soulignant la nécessité d'investir dans la science, la technologie, l'éducation et la formation professionnelle.
Plusieurs panels et travaux ont marqué le sommet. Après avoir participé à un panel sur les partenariats public-privé, le président de la Pnci, a co-exposé sur des exemples d'innovations en Afrique de l'ouest.
« En Afrique de l'ouest, plusieurs jeunes innovateurs utilisent les technologies numériques pour résoudre des problèmes locaux et améliorer la qualité de vie dans leurs communautés. Par exemple, Jean Delmas Ehui de la Côte d'Ivoire, avec ICT4DEV, développe des solutions numériques pour le secteur agricole », a-t-il exposé.