Bakel — La ville de Bakel a abrité mardi un atelier visant à mettre en place un comité technique départemental en vue d'assurer la promotion d'une gouvernance transfrontalière inclusive et le renforcement de la résilience des populations.
Cette rencontre est une initiative de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM Sénégal) et de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC Sénégal).
"Le projet vise à promouvoir une gouvernance transfrontalière et à renforcer la résilience des populations transfrontalières, en vue d'atténuer les risques sécuritaires dans les espaces frontaliers de la Mauritanie et du Sénégal", a expliqué Mouhamed Fall, du bureau régional de l'ONUDC.
Il s'exprimait à l'issue de l'atelier présidé par l'adjoint du sous-préfet de Kéniéba.
"Le Sénégal et la Mauritanie, c'est un seul et même pays. De part et d'autre, on retrouve les mêmes familles, des communautés qui sont liées depuis des années. Ce projet va renforcer les deux communautés et va permettre de consolider les liens", a-t-il estimé.
Au Sénégal, le projet va toucher quatre régions : Saint-Louis, Matam, Tambacounda, Kédougou. Il est financé à hauteur 4 millions de dollars, soit plus de 2 milliards 400 millions de francs CFA, par le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix (PBF) pour une durée de deux ans.
Il vise trois axes stratégiques. Le premier consiste à "renforcer la gouvernance transfrontalière" et le second à "renforcer la confiance entre les populations frontalière et l'État central d'une part et entre les communautés transfrontalière, d'autre part.
Le troisième axe stratégique vise à "renforcer la résilience des populations" vivant le long de la frontière entre les deux pays, à travers l'accès aux services sociaux de base et le renforcement des capacités des jeunes, a précisé Mouhamed Fall.
Il ajoute que "le projet va permettre également de renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité, et les autres services techniques".