WASHINGTON — La Banque mondiale a approuvé un financement additionnel de 150 millions de dollars de l'Association internationale de développement (IDA)* pour aider le Bénin à améliorer la sécurité alimentaire et la productivité ainsi qu'à renforcer la résilience des populations dans les régions du Nord du pays.
Le financement additionnel au Projet d'appui à la compétitivité des filières et à la diversification des exportations (PACOFIDE) vise à renforcer la sécurité alimentaire à travers l'augmentation de la production du riz et des produits maraîchers et surtout à générer des opportunités économiques plus inclusives dans les segments en amont et en aval de ces chaînes de valeur, pour les jeunes, les femmes et les personnes vulnérables, et prévenir la fragilité dans les régions du nord du pays.
Il soutiendra aussi le développement des aménagements hydroagricoles, la fourniture d'intrants agricoles (fertilisants et semences), les technologies améliorées de production et les services de conseil agricole ciblant les chaînes de valeur suscitées. Il permettra également de poursuivre les appuis à l'amélioration de la productivité et à l'augmentation des exportations des produits dérivés de l'ananas et de l'anacarde, offrant ainsi des opportunités économiques et de moyens de subsistance aux jeunes, femmes et aux personnes à risques.
Grâce à ce financement additionnel, 3 000 ha de terres irriguées seront aménagés pour la production du riz et le maraîchage, 34 000 ha de plantations d'anacardiers seront réhabilités et 7 000 ha de nouvelles plantations d'anacardiers créées. Dans le cas spécifique de l'ananas, une ferme école sera créée et une unité industrielle de production de vitroplants, d'une capacité annuelle à 13,5 millions de plantules, sera construite pour aider à résoudre le problème de disponibilité de matériel végétal sain, qui constitue un obstacle à l'expansion rapide de la production d'ananas.
« L'agriculture béninoise occupe encore deux-tiers de la population. Les investissements dans le secteur agricole ont un impact majeur sur la création d'emplois et l'amélioration des conditions de vie des populations. Ce financement additionnel va aider à créer de nouvelles opportunités économiques et des moyens de subsistance plus inclusifs pour les populations des zones fragiles et à risques du pays », souligne Nestor Coffi, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin. « Il constitue également un pilier important pour la sécurité alimentaire et un moteur essentiel des mécanismes de prévention de la fragilité ».
Lancé en juin 2020, le PACOFIDE a pu réhabiliter environ 83 000 ha d'anciennes plantations d'anacardiers et établir environ 18 000 ha de nouvelles plantations, créer environ 1 000 ha de plantations d'ananas, et faciliter l'accès aux engrais à environ 300 000 producteurs.
Il a permis d'augmenter respectivement de 36% et de 20% les volumes de noix de cajou et d'ananas commercialisés par les bénéficiaires du projet, d'augmenter le rendement de la noix de cajou de 16,5% et celui de l'ananas de 10,6%.
Le projet a soutenu la construction d'infrastructures de logistiques à températures contrôlées pour les exportations des produits agricoles périssables à l'aéroport de Cotonou. Près de 350 000 personnes ont bénéficié directement du projet à ce jour.
* L'Association internationale de développement (IDA) est l'institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d'intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L'IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique.
Les ressources de l'IDA permettent d'apporter des changements positifs dans la vie de 1,6 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide. Depuis sa création, l'IDA a soutenu des activités dans 113 pays. Le volume annuel des engagements est en constante augmentation et s'est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l'Afrique.