Congo-Brazzaville: Conseil de sécurité de l'ONU - Le pays renouvelle son engagement en faveur de la réforme

La République algérienne démocratique et populaire a abrité, le 10 juin, la 11e réunion ministérielle du Comité C10 sur la réforme du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU). Le Congo a été représenté par le ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l'étranger, Jean-Claude Gakosso.

La rencontre s'inscrivait dans le cadre des efforts africains visant à réparer « l'injustice historique et la marginalisation » du continent africain au sein du Conseil de sécurité, en œuvrant à la promotion et la consécration d'une position commune.

Dans son discours prononcé à cette occasion, le ministre Congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, a souligné l'importance d'atteindre un consensus africain pour une véritable réforme du Conseil de sécurité. Il a appelé les chefs d'État et de gouvernement africains à accélérer les négociations en vue de réaliser cette réforme.

« On l'a vu en Ukraine, on le voit encore à Gaza, le Conseil de sécurité s'illustre aujourd'hui par son incapacité à traiter des questions de première importance, de paix et de sécurité internationale, de manière pertinente, équitable et équilibrée. Dans ces conditions, œuvrer à une réforme profonde de la gouvernance dans ce domaine devient évidemment une urgente nécessité pour tous ceux qui sont épris de paix, de justice et d'équité parmi les hommes », a déclaré Jean-Claude Gakosso.

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Il a relevé que « bien qu'il existe un consensus général parmi les membres de l'Assemblée générale des Nations unies sur la réforme du Conseil de sécurité », les États membres restent divisés sur les questions liées à la nature de la réforme proposée. Ces questions se rapportent, a-t-il précisé, aux questions suivantes : l'extension potentielle du droit de veto à tout nouveau membre permanent ; la représentativité du Conseil de sécurité; la détermination de l'ampleur et des modalités de l'élargissement du Conseil de sécurité et aux défis procéduraux liés à l'amendement de la Charte des Nations unies.

« Toutes ces questions n'ont toujours pas obtenu le consensus que nous appelons ardemment de tous nos vœux. Bien plus, les trois propositions soumises à la table des négociations intergouvernementales expriment des positions qui se situent quasiment aux antipodes de celles de l'Afrique, des positions qui sont évidemment loin de répondre aux préoccupations de la position commune africaine », a précisé le ministre.

A la veille du prochain round des négociations intergouvernementales, Jean-Claude Gakosso a fait observer que peu de progrès ont été enregistrés jusque-là. « En dépit des résultats remarquables sur certains points de la réforme, la position commune africaine ne recueille toujours pas une adhésion unanime susceptible de réparer l'injustice historique faite à notre continent, injustice que tous s'accordent pourtant à reconnaître comme fondée », a-t-il poursuivi.

En outre, il a salué « le leadership éclairé du coordonnateur du Comité, Julius Maada Bio, pour son engagement constant dans l'accomplissement de son mandat, évidemment sans oublier sa cheville ouvrière qu'est notre intrépide frère Moussa Kabba ». Il a loué aussi « le dynamisme » des représentants permanents à New York, qui portent « inlassablement la voix de l'Afrique, pour défendre nos intérêts dans ces âpres négociations ».

« Si la reconnaissance par les cinq membres permanents de cet avatar infligé à l'Afrique peut être dans une certaine mesure considérée comme une réelle opportunité de progrès, il reste que notre continent doit demeurer ferme sur sa position. Pour ce faire, nous devons travailler à amener les membres permanents à clarifier leur soutien à l'Afrique. Dans le même temps, nous devons intensifier notre dialogue avec les autres groupes politiques et régionaux, tout en restant fermes sur la position de l'Afrique », a-t-il souligné.

Enfin, Jean-Claude Gakosso a réitéré l'idée « qu'une action urgente s'impose aujourd'hui, conformément à la feuille de route d'Oyala, afin de remédier à la paralysie du Conseil de sécurité, et permettre à l'ONU de répondre efficacement à la dangereuse escalade dont l'Europe est le théâtre et dont nous sommes tous témoins. En tout cas, mon pays, la République du Congo, renouvelle son engagement inébranlable en faveur de cette réforme, en faveur d'un changement réel et profond. Pour le triomphe de la justice et de la paix dans le monde ».

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