Congo-Brazzaville: Un procédé anti-érosion installé aux quartiers Don Bosco et Mayanga

Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l'environnement, un prototype du dispositif d'atténuation des érosions a été installé, le 11 juin à Brazzaville, par la ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, dans deux quartiers, Don Bosco et Mayanga.

Constitué de puits perdus et de la mise en terre du vétiver, le dispositif permet de stabiliser les zones de sol dégradées ou en cours de détérioration et ralentit l'avancée des érosions hydriques. Dans les zones érosives, l'initiative d'installation de procédés anti-érosion hydriques est financée par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Les puits perdus font partie du procédé d'assainissement terminal, le plus souvent non-collectif qui a pour fonction l'évacuation des fluides qui y sont acheminés par le réseau d'assainissement dans le sol. Ils récupèrent les eaux de pluie et les draine vers les couches profondes du sol pour éviter les stagnations et les engorgements sur les terrains dépourvus de tout égout. Par contre, le vétiver, qui constitue l'autre enjeu de ce dispositif, a été planté sur les parties du sol dégradées.

Par ailleurs, les vétivers plantés dans les ravines et ravins créés à la suite du recueillement des eaux pluviales, aux quartiers Don Bosco et Mayanga, luttent contre les effets du réchauffement climatique et atténuent considérablement l'avancée des érosions hydriques. Disposés en plants serrés, les vétivers donnent naissance à des haies denses qui réduisent la vitesse de l'eau sur la surface du sol et favorisent son infiltration, selon les experts.

« Les inondations, les ravinements de la terre et les érosions hydriques sont les conséquences du changement climatique dans le monde, comme c'est le cas ici à Brazzaville. Au Congo, en 2024, le pays a enregistré 513 000 hectares de terres inondées contre 494 000s en 2023. L'installation des dispositifs contre les érosions fait partie des solutions ayant pour base la nature que nous devons privilégiées. Nous interpellons la conscience collective pour l'adhésion au civisme foncier et au reboisement », a indiqué Henry Diouf, un délégué du Programme des Nations unies pour le développement. Il a réitéré le voeu de l'institution onusienne à impliquer davantage les femmes aux initiatives de conservations.

L'installation des procédés anti-érosion hydriques est sponsorisée par la FAO. En effet, Thechel Ekoungoulou, assistant à la représentation de cette institution, a rappelé : « La restauration des terres, la lutte contre la désertification et la sécheresse cadrent bien avec le mandat de la FAO qui, dans son cadre stratégique 2022-2031, consacre l'axe 3 à l'amélioration de l'environnement, à la protection des écosystèmes terrestres et marins ainsi qu'à la lutte contre le réchauffement climatique ».

Les quartiers Don Bosco et Mayanga souffrent aussi de réels problèmes d'ensablement causés par le ruissellement des eaux de pluie. Les maisons sont englouties par les eaux ou par le sable, et plusieurs familles émigrent parfois vers d'autres quartiers. L'eau pluviale emporte le sable qui endommage souvent les infrastructures de transport routier, d'eau et d'électricité.

« En commémorant la Journée mondiale de l'environnement, il est important de réfléchir comment faire pour préserver l'ensemble des écosystèmes de la planète. C'est ainsi que nous accompagnons la population à la création des emplois verts et rappelons aux citoyens que la nature ne se dégrade pas d'elle-même. Nous avons besoin des engagements de la population pour la lutte contre les érosions hydriques », a révélé la ministre Arlette Soudan-Nonault.

Actuellement à Brazzaville, le ministère de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo s'emploie à sensibiliser le public aux méthodes de valorisation des eaux de pluie, aux systèmes de récupération des eaux pluviales, aux procédés de stabilisation de ravins, à la construction de bassins de rétention d'eau, à l'éducation des ménages sur la gestion durable des ressources en eaux et à la formation des jeunes afin de dupliquer les techniques anti-érosions.

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