Le Sénégal était bien parti pour offrir une couverture maladie universelle à la population, surtout aux plus démunis. Avec la mise en place de l'Agence de la couverture maladie universelle, plusieurs axes avaient été dégagés, seulement dans la mise en oeuvre des acteurs ont failli sur certains points.
La résilience dans la santé est une réalité au Sénégal même si des corrections doivent être apportées dans certains domaines de la gestion. Des soins généralement très coûteux sont aujourd'hui accessibles à toutes les couches de la société grâce aux différents programmes mis en place par le gouvernement du Sénégal. Le stress de donner vie par césarienne à cause du prix élevé de la prise en charge, n'est plus un souci chez la femme enceinte devant subir cette intervention.
Au niveau du gouvernement du Sénégal, l'Etat avait misé sur la couverture maladie universelle pour permettre à tous les Sénégalais de bénéficier de soins de qualité mais à moindre coût. Pour réussir cette stratégie, il avait mis en place l'Agence de la couverture maladie universelle qui doit coordonner les actions allant dans le sens d'offrir des soins à tous les Sénégalais. Avec des axes bien définis dont le premier est d'organiser les Sénégalais en mutuelle.
Aujourd'hui, l'Agence de la couverture maladie universelle (Acmu) est devenue un fardeau pour les hôpitaux qui ne parviennent pas à entrer dans leur fonds. Des structures sanitaires comme les centres de santé et postes de santé ont du mal à faire de la gratuité pour les enfants de 0 à 5 ans. Si la consultation est gratuite, la majorité des médicaments reste inexistante dans la structure. Une situation qui conduit les accompagnants des malades à aller dans les officines privées pour se procurer les médicaments.
Des attentes trop longues
De plus en plus, des attentes trop longues sont notées dans le cadre de l'imagerie médicale. Malgré les centaines de milliards investis dans les politiques de santé publique, pour équiper les structures de santé, des Sénégalais peinent encore à bénéficier d'une prise en charge efficiente de leurs maladies. Des échographies, des analyses sont reportées, faute d'intrants ou de matériels en panne. Certains patients sont contraints à des références et contre références.
Une situation qui retarde ou fausse le diagnostic de la prise en charge engendrant d'autres dépenses supplémentaires chez le malade et son entourage. Au niveau des établissements, les gestionnaires des hôpitaux de santé publique et le ministère de tutelle continuent de se renvoyer la balle. Si l'Etat évoque un problème d'entretien face aux utilisateurs que sont les pratiquants, ces derniers parlent de surcharge dans l'utilisation.
Le nombre de matériels est pour eux, inférieur à la demande, ce qui peut engendrer des dommages dans l'utilisation de certains appareils médicaux comme les scanners, les échographies entre autres, ainsi que le problème de la qualité très souvent décriée. Dans les régions, le manque de spécialistes dans certaines branches de la médecine reste et demeure un fait réel.
Dans certaines zones du pays, avoir un rendez-vous avec des spécialistes peut prendre du temps faute de personnels qualifiés suffisants. L'équité n'est toujours pas rétablie par rapport à la capitale qui concentre toutes les spécialisations de la médecine. Malgré cette remarque, force est de constater que des actions correctives se poursuivent afin d'amoindrir les gaps. Aujourd'hui, toutes les régions du Sénégal sont pourvues de spécialistes et même si l'offre demeure très faible, le personnel de santé est présent partout pour prendre en charge les populations.