Sénégal: Kaolack / Approvisionnement en bétail, une semaine avant la « tabaski » - Un marché fourni, des moutons intouchables

En moins d'une semaine avant la célébration de l'Aïd El-Kébir, (Tabaski), l'approvisionnement des marchés en cheptel s'intensifie de plus en plus. Les foirails et autres points de vente non homologués sont aménagés un peu partout dans la ville de Kaolack.

Et même dans les alentours de la ville pour attirer le maximum de clients habitant la zone. Déjà, depuis quelques jours, les camions de moutons provenant du Mali, de la Mauritanie et certains pays voisins convergent en abondance vers le foirail de Kahone (environ 5 Km à l'Est de Kaolack), le plus grand marché de bétail aménagé ces dix dernières années dans la circonscription de Kaolack.

D'après les statistiques liées à l'approvisionnement des marchés, les chiffres (concernant le nombre de têtes enregistrées) avancés cette année sont un peu supérieurs par rapport à la précédente saison où l'on relevait un effectif de dix mille (10.000) têtes durant la même période en 2023.

Toutefois les prix n'ont pas encore baissé. Ils varient de 100, 150, à 200 mille francs CFA et même au-delà au niveau de certains spéculateurs. C'est dans de rares troupeaux que l'on trouve un mouton cédé à 90, 80 ou 75 mille francs CFA. Compte tenu de l'arrivée massive des spéculateurs gambiens qui descendent chaque année au foirail de Kahone pour se ravitailler en moutons et du fait que la plupart des concitoyens parlent d'un manque criard d'argent dans le pays, les prix sont restés toujours élevés.

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Et il est toujours difficile à un citoyen moyen de trouver un mouton pour sa famille. Du moins un mouton dont le prix est compatible à la somme d'argent en sa possession. Certains passent plusieurs heures à rôder autour des troupeaux disposés côte à côte et rentrent parfois bredouille, dans l'espoir de trouver le lendemain un mouton accessible à leur bourse. D'autres préfèrent attendre encore pendant les derniers jours de marché, au moment de forte abondance où même durant la matinée de la fête où les vendeurs sont souvent obligés d'écouler les dernières bêtes qui leurs restent.

En termes d'échanges, cette question d'approvisionnement du marché, de la faiblesse des bourses du côté des populations, des opérateurs gambiens qui ne sont pas habitués à marchander et qui raflent tout sur leur passage, entre autres difficultés, constituent une réalité qui revient chaque année sur les marchés kaolackois du bétail. Et pour pallier à cette situation, bon nombre de personnes préfèrent acheter après chaque Tabaski un jeune agneau à bas prix, qu'elles préfèrent élever chez elles pour éviter les fortes pressions subies chaque année le moment de la Tabaski venu, où le poids de la dépense familiale devient de plus en plus insupportable pour le brave « goorgoorlu » sénégalais.

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