Gabon: Le procès de Brice Laccruche Alihanga suspendu en raison de son état de santé

Au Gabon, Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d'Ali Bongo était à nouveau attendu devant la Cour criminelle spéciale ce mercredi 12 juin. Malheureusement, dans la nuit de mardi à mercredi, Brice Laccruche Alihanga, qui souffre d'un cancer, a été hospitalisé d'urgence au CHU d'Angondjè. Après trois heures de débats, l'audience a été reportée au 18 juin prochain. Un juge a été désigné pour aller à l'hôpital s'assurer si Brice Laccruche Alihanga devait être jugé au tribunal ou sur son lit d'hôpital.

À Libreville, l'audience a démarré avec près de deux heures de retard. Brice Laccruche Alihanga n'était pas dans le box des accusés. « Il est hospitalisé. Il souffre d'un cancer. Nous demandons le report de l'audience », a plaidé maître Jean-Paul Moumbembé, un de ses cinq avocats.

Deux questions focalisent les débats : l'absence du prévenu mais aussi la décision du tribunal de ne plus reconnaître les avocats de Laccruche. Il leur est reproché d'avoir quitté la salle d'audience une semaine avant. « La loi est claire. Seul le prévenu ou l'avocat lui-même peut se déconstituer d'une procédure », insiste maître Moumbembé.

Accusé de détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux

%

Dans ses réquisitions, le ministère public exige de son côté que l'article 314 du Code pénal soit appliqué. Selon cet article, le prévenu absent doit être jugé, même sur un lit d'hôpital. C'est après ces discussions que la Cour s'est retirée. Maître Charles-Henri Gey résume la décision qui a été rendue. « La Cour a commis un magistrat de se rendre à l'hôpital pour vérifier l'état de santé de Monsieur Laccruche, voir s'il est malade, s'il se trouve à l'hôpital et éventuellement appliquer les dispositions du Code de procédure pénale. »

Brice Laccruche Alihanga est accusé de détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux pour avoir puisé, selon l'accusation, plusieurs milliards de francs CFA d'un compte de l'État ouvert à BGFIBANK. Ses avocats clament l'innocence de leur client.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.