Sénégal: Situation du marché, à moins d'une semaine tabaski 2024 - Chiffres de l'approvisionnement en moutons

Le marché Sénégalais est «très bien» approvisionné en moutons de Tabaski. C'est l'assurance donnée par les autorités du ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage, suite à une tournée qui les a menés à différents points clé d'approvisionnement et de vente de l'intérieur du pays.

Ce constat a été fait notamment à Dahra Djolof Missirah Wadène et en zone frontalière, au niveau de points d'entrée de moutons en provenance de la Mauritanie et le Mali (Médina Ndiatbé, Kidira). Ces petits ruminants issus de l'élevage traditionnel commencent déjà à inonder le reste du pays dont Dakar où, jusqu'en début de semaine dernière, ceux de l'élevage domestique semblaient dominant sur le marché. Le seul hic, les clients qui se font toujours désirer, à cause des prix jugés chers des moutons disponibles.

810.000 têtes, c'est le besoin national en moutons exprimé du Sénégal pour la fête de l'Aïd El-Kebir ou Aïd Al-Adha, communément appelé Tabaski 2024/1445H. Et à moins d'une semaine de cet événement religieux, commémorant le sacrifice d'Ibrahim (AS), les autorités du ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage sont confiants et assurent que le marché Sénégalais est «très bien» approvisionné en moutons, à quelques jours de la Tabaski qui sera célébrée officiellement le lundi 17 juin prochain au Sénégal (et le dimanche 16 juin dans plusieurs autres pays dont l'Arabie Saoudite).

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En visite à Dahra Djolof, dans la région de Louga (Nord), le dimanche 9 juin dernier, dans le cadre de la tournée des autorités du ministère en charge de l'Elevage pour avoir le coeur net sur la situation du marché, conformément aux directives du Conseil interministériel consacré à la Préparation de la fête de l'Aïd El-Kebir ou Tabaski 2024/1445H du mardi 14 mai 2024, Alpha Ba s'est dit satisfait du niveau d'approvisionnement du marché (de Dahra Djolof) en moutons.

Le secrétaire d'État aux Coopératives et à l'Encadrement paysan, appréciant la situation au niveau de ce site, l'un des plus importants pourvoyeurs du pays en moutons, a déclaré que «le marché hebdomadaire de Dahra Djolof est bien fourni en moutons, en quantité suffisante et de qualité». Et d'ajouter : «le foirail dominical de Dahra attire des éleveurs venant de tout le pays...». «Les prix varient le plus souvent entre 75.000 et 200.000 FCFA», a-t-il dit dans l'APS, en estimant que ce sont des tarifs abordables «pour de nombreux acheteurs».

DAHRA DJOLOF, UN «DARAL» CLE POUR L'ATTEINTE DE LA SOUVERAINETE NATIONALE EN MOUTONS

Alpha Ba, accompagné d'une très forte délégation, dont des autorités administratives et locales, n'a pas manqué de montrer l'importance de Dahra Djolof dans l'élevage nationale. «Le marché à bétail de Dahra Djolof est un milieu spécifique et particulier pour le ministère de l'Elevage car, c'est l'un des marchés qui concentre la principale production locale en moutons...

Cette production locale en moutons est l'une des ambitions de l'Etat du Sénégal pour l'atteinte de la souveraineté alimentaire qui a pour socle la souveraineté en moutons», a laissé entendre M. Ba pour qui cette production locale va alimenter le marché de Dahra pendant la Tabaski mais aussi et surtout garantir les besoins nationaux en moutons de manière continuelle.

C'est pourquoi, dans cette localité du département de Linguère, zone par essence sylvo pastorale, Alpha Ba promet de renforcer le dispositif pour booster le secteur de l'Elevage, accompagner les éleveurs dans leurs différentes activités.

Cependant il a appelé au sens des responsabilités des éleveurs du Djolof, invités à rembourser la dette de plus de 600 millions de FCFA au Fonds de Stabulation (FONSTAB), pour que d'autres puissent bénéficier des financements. Et de leur côté, entre autres préoccupations, en plus de la santé animale, des éleveurs du Djolof ont demandé aux autorités de prendre des mesures (punir) contre le vol de bétail qui hante leur sommeil.

MISSIRAH WADENE, LE PLUS GRAND MARCHE A BETAIL AU SENEGAL, BAROMETRE DE L'APPROVISIONNEMENT EN MOUTONS

72 heures auparavant, le jeudi 6 juin dernier, au foirail («daral») de Missirah Wadène, dans le département de Kougheul, première étape de sa tournée dans la région de Tambacounda (Est), Alpha Ba, le ministre secrétaire d'Etat chargé des Coopératives et du Monde paysan, a indiqué que le gap de 250.000 têtes est résorbé à plus de 60%.

«Le marché est très bien approvisionné en moutons cette année car, à l'heure actuelle, pour les besoins nationaux en termes de moutons, nous avons une disponibilité de presque 65%, à quelques jours de la fête de Tabaski, contrairement à l'année dernière (2023), où on était à 55%, à la même période. Tous les indicateurs sont au vert pour le moment», a-t-il indiqué, précisant que cela augure de bonnes perspectives.

S'exprimait toujours au terme de sa visite au «daral» de Missirah Wadène, le plus grand marché à bétail au Sénégal, accompagné des autorités administratives, des services techniques, du maire de la commune, Moustapha Ndong et des éleveurs, il a salué le respect strict des différentes décisions du Conseil interministériel sur la Préparation de la fête de Tabaski, tout comme le dispositif sécuritaire communautaire mis en place, en dehors de la sécurité assurée par la Gendarmerie.

Alpha Ba a annoncé, par ailleurs, «un programme ambitieux visant à moderniser les équipements de transformation des productions animales». «L'objectif poursuivi est d'accroître la productivité du secteur de l'élevage, avec des systèmes de production durables et une bonne prévention des maladies animales», a-t-il dit.

MEDINA DIATBE ET KIDIRA, ZONES DE DEBARQUEMENT ET DE TRANSIT DE MOUTONS «ETRANGERS» CONFORTANT LES ASSURANCES DES AUTORITES

Le lendemain, vendredi 7 juin, toujours dans la zone Est, mais cette fois-ci à Kidira, localité frontalière entre le Sénégal et la Mali et important point d'entrée du bétail en provenance des deux pays voisins (Mauritanie et Mali), le secrétaire d'État aux Coopératives et à l'Encadrement paysan en est arrivé à la même conclusion. L'Etat des lieux sur place a été dressé par Serigne Mbaye, chef de Poste de Contrôle d'Agent technique de l'Elevage de Kidira.

«Pour ces moutons de Tabaski qui sont passés par Kidira, venant de la Mauritanie et du Mali, par rapport à l'année dernière c'est-à-dire à j-8, on a eu une différence de plus 22.000 petits ruminants qui sont déjà entrés dans le territoire national. Actuellement, on peut oser dire non seulement qu'il y aura suffisamment de moutons de Tabaski, mais aussi pour toutes les bourses car toutes les catégories de moutons sont passées par là, en quantité suffisante», a-t-il expliqué à la RTS, lors du passage de l'autorité.

Une semaine plus tôt, c'était le ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage, Dr Mabouba Diagne, qui avait exprimé sa confiance lors d'une visite à Médina Diatbé, dans le département de Podor (région de Saint-Louis, Nord). «Le Sénégal a déjà comblé plus de 50% du déficit en moutons à résorber, enregistrant une hausse de 4,8% par rapport à la même période en 2023», avait-il fait savoir à Médina Diatbé, une zone stratégique pour le débarquement et le transit des moutons venant de la Mauritanie vers la capitale et les autres régions du pays.

Dr Mabouba Diagne, était accompagné par une forte délégation composée du secrétaire général du ministère, du Directeur de l'Elevage, ainsi que de Arona Gallo Ba, Directeur de la Société de Gestion des Abattoirs du Sénégal (SOGAS), lors de ce déplacement à Médina Diatbé dans le département de Podor. Toutefois, sur place, les éleveurs rencontrés, confiants quant à la disponibilité des moutons pour répondre à la demande croissante à l'approche de la Tabaski, avaient appelé les Sénégalais à acheter leurs béliers dès que possible pour éviter toute pénurie de dernière minute ou même une mévente. D'ailleurs, les premiers convois de moutons avaient quitté Médina Diatbé pour rejoindre la capitale et les autres régions du pays dès le lundi 3 juin 2024.

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