Burkina Faso: Passionné de la musique, il vole un téléphone et un « Bluetooth » pour écouter la musique

T.A, artiste musicien résident à Bobo-Dioulasso, a comparu devant les juges de la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, le mardi 11 juin 2024. Il était poursuivi pour vol. Les faits remontent au 21 avril dernier lorsque le prévenu, de retour d'une soirée dansante, s'est introduit dans le domicile de G.I aux environs de 4 heures du matin pendant que celui-ci dormait devant sa porte. T.A, s'est emparé du téléphone portable et d'un « Bluetooth » de la victime qui étaient à l'intérieur de la maison. Il a vite reconnu les faits à la barre. « Je suis rentré prendre le butin.

C'est quand je voulais sortir que G.I s'est réveillé. J'ai essayé de prendre le mur mais, il a réussi à m'attraper », a-t-il expliqué devant les juges. Pour le ministère public, les faits sont suffisamment caractérisés. Pour lui, commis nuitamment, ces faits dénotent de circonstance aggravante. Par conséquent, le procureur a demandé aux juges de requalifier les faits de vol simple en de faits de vol aggravé, et de l'en déclarer coupable. En répression, le ministère public a requis une peine d'emprisonnement de 60 mois dont 12 ferme, et 500 000 F CFA d'amende assortie de sursis. Dans sa décision, le tribunal a suivi le ministère public dans ses réquisitions.

Epinglé par la caméra de surveillance

O.S, employé de commerce et âgé de 33 ans, a comparu le mardi 11 juin 2024, en matière correctionnelle devant le TGI de Bobo-Dioulasso. Prévenu de faits de grand banditisme et de vol aggravé, il a reconnu partiellement les faits. En effet, dans la nuit du 8 au 9 avril 2024, alors que la victime était allée à la prière nocturne, O.S et son ami (en cavale) se sont introduits dans son magasin pour soustraire frauduleusement deux machines à café et un poste téléviseur écran 50.

En commettant leur forfait, ils ont pris le soin de détruire les caméras à l'extérieur mais, oublient qu'il y en avait un à l'intérieur du magasin. O.S a été épinglé après visionnage des images, mais malheureusement les deux voleurs ont réussi à vendre le matériel volé. Quant à l'accusation de vol, le prévenu a été arrêté en possession d'un téléphone portable volé pendant des funérailles. Le vol de ce téléphone portable a été commis dans la nuit alors que la victime était en deuil.

Le ministère public estime que les faits sont suffisamment caractérisés à l'égard de O.S. Ainsi, il a demandé au tribunal de le déclarer coupable des faits, et de le condamner à 15 ans de prison ferme dont 8 ans avec sursis et une amende de 5 millions F CFA. Statuant publiquement, en matière correctionnelle et en premier ressort, le tribunal a reconnu O.S coupable des faits. En répression, il l'a condamné à 11 ans de prison ferme dont une période de sursis de 6 ans et une amende de 5 millions F CFA .

Il fait des vidéos pour diffamer un défunt

B.A.N, adepte d'une confession religieuse domicilié à Bobo-Dioulasso, était devant les juges de la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso, le mardi 11 juin 2024, pour répondre des faits de diffamation. En effet, déféré le 6 mai 2024, le prévenu a publié sur les réseaux sociaux des capsules de vidéos dont les propos tendaient à diffamer un leader d'une autre communauté religieuse décédé. Les ayants droit de ce dernier ont saisi la justice afin de blanchir le défunt.

Quelques heures avant l'ouverture du procès, les victimes ont retiré leur plainte. Selon l'avocat du prévenu, des concertations ont eu lieu entre les deux communautés. « Au nom de la religion et du vivre-ensemble, les parties se sont entendues, et la plainte a été retirée. Au regard de tout ce qui se passe au pays, nous avons besoin de paix », a-t-il indiqué.

Le ministère public qui aurait voulu que le procès se poursuive, a mis en garde le prévenu contre tout autre fait de diffamation. « Si tu refais des vidéos de ce genre, nous n'allons pas attendre une plainte pour nous saisir du dossier », a-t-il lancé à B.A.N. Dans sa décision, le tribunal a déclaré l'action publique éteinte pour cause de retrait de la plainte par la victime.

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