Le district de Tsihombe, situé dans la région d'Androy, a attiré l'attention après les élections du 29 mai dernier. Quelques jours après le scrutin, des contestations ont éclaté en plein dépouillement des votes, conduisant à l'incendie du bureau du district.
Face à cette situation, les autorités locales ont rapidement pris des mesures pour réprimer le mouvement. Dans la foulée, la députée Masy Goulamaly a été emmenée par les forces de l'ordre, laquelle est désormais en résidence surveillée à Ambovombe Androy.
L'arrestation de Masy Goulamaly a suscité une vague d'indignation. Différentes entités, dont des notables de Tsihombe, ont dénoncé cette mesure. Dans une vidéo transmise à notre rédaction, les notables ont exprimé leur soutien à la députée et réclamé sa libération immédiate. « Durant son mandat, le district a vécu dans le calme et nous ne voyons pas en quoi les suspicions de fauteurs de trouble qui pèsent sur elle actuellement sont fondées », ont-ils affirmé.
La position des notables de Tsihombe rejoint celle d'Amnesty International, qui a également condamné l'arrestation de la députée. L'organisation de défense des droits de l'homme a qualifié cette arrestation de « mesure arbitraire » et appelé à la libération immédiate de Masy Goulamaly. Le président par intérim de l'Assemblée nationale, Jean Jacques Rabenirina, a aussi critiqué cette détention, la qualifiant d'« illégale et arbitraire ». Selon lui, la procédure suivie pour la mise en résidence surveillée de la députée ne respecte pas les normes juridiques en vigueur, ajoutant une dimension politique à cette affaire.