Le Tribunal de grande instance de Pointe-Noire a condamné, le 11 juin, deux trafiquants de produits de la faune pour détention, circulation et commercialisation des trophées d'espèces animales, notamment une peau de panthère et sept pointes d'ivoire, représentant quatre éléphants tués.
Les deux détenus, Philippe Mboumba et Davy Mancacath, vont purger deux années de prison ferme et écopent d'une amende solidaire d'un million FCFA et de deux millions autres de dommages et intérêts qu'ils verseront à l'Etat congolais. Avant le verdict, plusieurs audiences portant sur cette affaire avaient eu lieu à Pointe-Noire, au cours desquelles ils avaient reconnu les faits qui leur ont été reprochés.
L'interpellation de ces deux délinquants fauniques avait été effectuée par les agents de la région de gendarmerie de Pointe-Noire, en collaboration avec la direction départementale de l'Economie forestière avec l'appui technique du Projet d'appui à l'application de la loi sur la faune sauvage (Palf). Ces individus avaient été déférés devant le parquet de la République le 13 mai dernier.
Une source proche de ce dossier rapporte que les deux individus seraient dans un vaste réseau de trafic de produits de la faune. La peau de panthère et les pointes d'ivoire étaient ramenées du district de Madingo-Kayes par l'un d'eux pour être revendues à Pointe-Noire. Il serait également un fournisseur de munitions aux chasseurs. L'autre, quant à lui, l'aiderait dans le trafic de ces produits. Un crâne de gorille a, d'ailleurs, été trouvé exposé dans le salon de sa maison, à l'issue d'une perquisition.
Le commerce illégal de produits de la faune conduit à l'extinction des espèces animales sauvages à travers le monde. Le Congo, qui s'est engagé à protéger ses espèces animales en voie d'extinction, reste vigilant et sanctionne tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage.
La même source réaffirme que le travail, régulièrement accompli par les autorités dans cette lutte contre la délinquance faunique, produit des effets positifs. Le 31 mai dernier à Brazzaville, deux présumés trafiquants avaient été pris pour ces même délits, à savoir la détention, la circulation et la tentative de commercialisation de deux pointes d'ivoire. La procédure judiciaire inhérente à cette affaire est en cours.