Congo-Brazzaville: Drépanocytose - Les actions de prévention doivent se multiplier pour lutter contre la maladie

La troisième édition de la campagne « La drépanocytose : parlons-en » a été lancée le 11 juin, à Pointe-Noire, en présence de Lambert Chakirou, directeur général de l'Hôpital général Adolphe-Sicé.

Maladie génétique héréditaire qui atteint l'hémoglobine (la protéine des globules rouges qui transporte l'oxygène), la drépanocytose touche près de 50 millions de personnes dans le monde. Plus de 1000 bébés qui naissent en Afrique ont cette maladie et meurent à environ 5 ans d'âge.

Reconnue par l'assemblée générale des Nations unies comme problème majeur de santé publique, la drépanocytose touche presque exclusivement les personnes d'origine africaine ou afro-américaine. D'où l'accentuation de la sensibilisation et de la prévention pour mettre fin à cette maladie. « En République du Congo, selon les experts, plus de 25 % de la population, soit 1, 4 million de personnes présentent une tare de la drépanocytose mais grâce à l'implication de Mme Antoinette Sassou N'Guesso, la maladie connaît quelques avancées dans sa prise en charge », s'est réjoui Lambert Chakirou. Il a ajouté que sa structure sanitaire dispose d'une unité de traitement de la drépanocytose et reçoit de nombreux malades.

Selon le Dr Irène Andzotto-Ibatta, présidente du comité d'organisation de la campagne " La drépanocytose: parlons-en" qui bénéficie aussi du soutien non négligeable de la société Globaline, la ville de Pointe-Noire compte huit grands laboratoires, publics et privés, de catégorie 2. Seuls trois de ces laboratoires réalisent l'électrophorèse, a-t-elle dit. Elle regrette aussi le manque des actions de sensibilisation et de prévention, pourtant nécessaires pour prévenir la maladie.

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« Depuis le 19 juin 2022 qu'a été lancée la campagne "La drépanocytose: parlons-en" dans le but de sensibiliser la population à cette question, plus de 1500 personnes ont été visées dans des écoles, des églises, des administrations publiques et privées mais aussi au travers des médias et les autres moyens de communication modernes. Cette campagne a été aussi bénéfique au corps médical puisque depuis la deuxième édition, la campagne de formation des personnels de santé a été ajoutée à son programme afin d'augmenter la prise en charge dans tous les centres de santé de la ville », a précisé le Dr Irène Andzotto-Ibatta.

Pour cette troisième édition, a t-elle expliqué, la prise en charge du couple mère-enfant drépanocytaire a été choisie comme thème de la campagne. Ainsi donc, du 11 au 19 juin seront formés 560 sages-femmes, des infirmiers et des médecins aux questions de la prise en charge multidisciplinaire de la femme enceinte drépanocytaire sur le dépistage précoce de la maladie et sur la vaccination de l'enfant drépanocytaire. Les districts sanitaires de Pointe-Noire, de Tchiamba Nzassi à Mongo Mpoukou vont abriter les différentes activités.

Les exposés autour de la prévention de la drépanocytose, la prise en charge des malades et l'amélioration de leur qualité de vie ont mis fin aux activités prévues lors de la première journée de la campagne « La drépanocytose: parlons-en ».

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