Les candidats aux dernières législatives continuent à s'accuser. Pour l'ancien président Marc Ravalomanana, il est tout simplement impossible pour l'opposition d'effectuer des fraudes.
« Selon les informations et les preuves que nous avons entre nos mains, il s'agit des pires élections que le pays n'ait jamais connu. Elles étaient bourrées de fraudes et les prérogatives de la puissance publique ont été utilisées dans le seul objectif de tricher afin de faire gagner les candidats du pouvoir ».
L'ancien président et non moins co-leader de la plateforme Firaisankina n'a pas caché son indignation quant au déroulement du processus électoral en général et les différentes infractions qui l'entourent.
Ce mardi, lors de la proclamation des résultats provisoires du scrutin législatif du 29 mai, à Alarobia, par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le numéro Un du parti Tiako i Madagasikara (TIM) a, une fois encore, soutenu « être en possession des preuves accablantes qui montrent toutes les machinations des candidats IRMAR ». « Les fraudes ne peuvent provenir que des candidats du pouvoir », a d'ailleurs insisté l'ancien locataire d'Iavoloha.
Plainte
« Les candidats de l'opposition, de la plateforme Firaisankina en particulier, ne disposent pas des moyens ni du pouvoir de fomenter une quelconque fraude », a ajouté Marc Ravalomanana qui a expliqué que « ce n'est pas l'opposition qui a désigné les membres des bureaux de vote ni ceux des SRMV et la plupart des délégués de l'opposition ont été même empêchés d'entrer dans les bureaux de vote ».
Après différentes confrontations des PV émanant de différents districts, le camp Ravalomanana avec ses alliés du Firaisankina ont saisi la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) sur ce qu'ils considèrent comme des fraudes et des infractions perpétrées par les candidats IRMAR mais aussi par certains responsables administratifs. « Nous allons aussi déposer une plainte au niveau du Tribunal correctionnel afin que ceux qui ont effectué des infractions soient punis », a lâché l'ancien président.
Troubles
Une semaine après sa mise en place dans chaque district, le Comité pour la Protection du Choix des Électeurs ou KMSB, devra être opérationnel. « Nous avons déjà dit que nous souhaitions que tout le processus électoral se déroule dans le calme et le respect de la loi. Cependant, nous avons également annoncé que nous ne ferons aucun compromis et que nous ne laisserons pas le peuple seul face aux violations et fraudes visant à manipuler le choix des électeurs », a ajouté Marc Ravalomanana avant de soutenir que « les KMSB n'ont pas été créés pour semer les troubles mais afin de protéger l'État de droit et la démocratie, le choix des électeurs doit être protégé ».
Tournée
Après la proclamation des résultats provisoires du scrutin législatif du 29 mai par la CENI, tous les regards sont désormais braqués sur la HCC. En tout cas, les deux camps ont déposé des plaintes au niveau de la Cour d'Ambohidahy. A l'allure où vont les choses, certains candidats risquent d'avoir de mauvaises surprises si d'autres s'attendent déjà à des « azo raisina fa tsy mitombina », ou recevable mais non fondéde la part des juges constitutionnels.
En effet, le Firaisankina a déjà intenté une action en justice auprès de la HCC pour l'annulation des votes obtenus par les candidats qui ont enfreint la loi et l'annulation de l'élection dans les bureaux de vote où des fraudes ont été constatées, surtout dans les districts concernés par la dernière tournée d'Andry Rajoelina.