Au Burkina Faso, la situation reste confuse depuis le tir d'obus qui a occasionné des blessés et des dégâts matériels dans la cour de la télévision publique ce mercredi 12 juin, à l'heure du conseil de ministres. Les Burkinabés se posent toujours des questions sur ce qui s'est réellement passé. Des hélicoptères avaient survolé la zone une bonne partie de la soirée et beaucoup se demandent où se trouve le capitaine Ibrahim Traoré. De plus, dans une note ce jeudi 13 juin, le chef d'état-major général des armées a sonné l'alerte et a demandé que tous les soldats regagnent leur détachement pour se préparer à faire face à toute attaque.
Au Burkina Faso, dans son alerte, le général Célestin Simporé instruit les chefs de détachements d'intégrer les soldats dans le dispositif des volontaires pour la défense de la patrie et de maintenir « une force d'intervention rapide » pour se défendre et riposter en cas d'attaque. Suite à cette note, tous les soldats ont regagné leur caserne.
Selon une source sécuritaire, cette alerte est liée à la « situation interne » car « cela ne va pas », dit-il, faisant référence aux tirs entendus mercredi après-midi dans la cour de la télévision publique, présentés comme un « incident », malgré des blessés et plusieurs véhicules très endommagés.
Aucune apparition du président de la transition depuis mercredi
Dans un autre communiqué publié ce jeudi, l'état-major a dénoncé un faux texte diffusé sur les réseaux sociaux : « une réplique grotesque de la page Facebook de l'état-major général des armées dans le but de manipuler l'opinion publique à travers de fausses informations » est-il écrit.
Dans le même temps, l'armée acheminait des renforts à Dori, dans la région du Sahel, dans le nord-est du pays : « Ils sont chargés de progresser vers Mansila » nous confie une source sécuritaire. « Il y a un désastre là-bas. La base est entièrement tombée » confie la même source. Quant au président de la transition, il n'a fait aucune apparition ni déclaration depuis mercredi