Mali: A Gao, la cité Naata accueille déplacés et réfugiés

À Gao, dans le nord du Mali, la toute nouvelle Cité Naata, accueille ses premiers déplacés et réfugiés. En construction depuis un an et demi à Djebock, en périphérie de Gao et inauguré officiellement ce vendredi 7 juin, ce site du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés offre une solution pérenne aux personnes qui ont dû fuir de chez elles en raison de la menace sécuritaire, des violences des jihadistes liés à al-Qaïda ou à l'État islamique, ou de celles des militaires et dont les perspectives de retour ne s'inscrivent malheureusement pas dans le court terme.

À Gao, 226 logements sont prévus pour des familles de huit personnes. La Cité Naata, « espoir » en langue songhaï, est un projet d'envergure, même si elle ne pourra pas accueillir la totalité des 70 à 80 000 déplacés internes et 30 000 réfugiés recensés par le HCR à Gao. Ces derniers viennent essentiellement des régions du nord du Mali, du Niger et du Burkina.

Depuis une dizaine d'années, la population de la ville a plus que doublé sous l'effet de cet afflux massif, qui s'est encore accéléré depuis deux ans avec l'augmentation de la menace sécuritaire, selon le bureau onusien pour les réfugiés, dirigé au Mali par Mohamed Askia Touré. « Le déplacement interne que l'on pensait temporaire s'inscrit dans une certaine forme de durée. Donc la cité Naata est une réponse. Nous avons créé une forme de résilience pour ces populations, à savoir des centres de santé, une maternité ainsi que deux ou trois hectares pour des activités agricoles qui vont générer des revenus pour ces populations-là », explique Mohamed Askia Touré.

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« C'est un grand soulagement pour nous »

Les populations hôtes, les habitants « originels » de Gao ont également accès à ces infrastructures. Leilata Yssoufou est burkinabée. Elle est arrivée à Gao il y a trois ans avec onze enfants, les siens et ceux de son frère, orphelins. Il y a quelques jours, elle a reçu les clefs de sa nouvelle maison, dans la cité Naata. « Ils sont bien installés. Il y a une chambre, un salon, la douche devant la maison. Il y a aussi de l'espace la nuit pour dormir. On a de l'eau aussi. Il y a l'école. On est à l'aise ici. C'est un grand soulagement pour nous », confie Leilata.

La cité Naata a coûté deux millions de dollars, intégralement financés par les Nations unies et d'autres partenaires internationaux. Le HCR cherche actuellement des fonds pour lancer des projets similaires à Ménaka, Tombouctou et Mopti.

Rendons la dignité aux personnes déplacées de force. Le nexus humanitaire-développement est la panacée👉Allons vers le concret #AvecLesRéfugiés🙏Merci au peuple nippon🇯🇵 pour sa généreuse contribution#SolidaritéAvecLesRéfugiés #Naata pic.twitter.com/hDifoLr4Yo-- Mohamed Askia TOURE (@MoeAskia) June 7, 2024

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