La Fédération malienne l'a annoncé sur ses réseaux sociaux, elle a mis fin à sa collaboration avec Éric Chelle, sélectionneur des Aigles depuis mai 2022. L'ancien joueur de Lens et Valenciennes laisse un bilan globalement positif, mais son mandat restera marqué par un échec spectaculaire à la dernière CAN.
D'Éric Sekou Chelle, sélectionneur du Mali, on retiendra d'abord une image forte : l'ancien défenseur complètement sonné, accroupi, en pleurs sur la pelouse du Stade de Bouaké. Un adjoint lui passe de l'eau sur le crane. À l'intérieur, ça bouillonne, des questions fusent. Comment son équipe a-t-elle pu se saborder à ce point ? Perdre ce quart de finale de CAN contre la Côte d'Ivoire, à 11 contre 10 et en menant au score jusqu'à la dernière minute du temps réglementaire ?
A-t-il les réponses aujourd'hui ? Quelle importance, c'est trop tard. Quelque chose s'est cassé ce 3 février 2024 et depuis cet échec terrible, les Aigles ont du mal. Défaits à domicile par le Ghana (1-2) puis tenu en échec par Madagascar début juin (0-0) alors qu'ils ont joué 75 minutes à 11 contre 10, ils ne sont que quatrièmes au classement de leur groupe dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Appel à la démission
L'échec de trop pour un homme sous pression constamment critiqué par la presse locale. Après le match contre le Ghana, un journaliste qui lui « demande humblement de démissionner » est d'ailleurs applaudi par certains de ses confrères.
Pourtant, le bilan d'Éric Chelle à la tête des Aigles reste positif. En deux années de mandat, l'ancien joueur de Lens aura remporté 13 de ses 21 matchs sur le banc. Il aura mis fin à la série de quatre CAN sans atteindre les quarts pour les Aigles. Le tout avec une vraie identité de jeu, de jeunes talents mis en valeur, comme Kamory Doumbia, désormais symbole d'une génération dorée qui se cherche désormais un nouveau guide.