Suite aux problèmes récurrents de distribution d'eau dans plusieurs zones de la capitale, la Jirama a entamé une réorganisation de la répartition de l'eau produite.

La Jirama a annoncé un déficit de production de 60 000 m3 par jour en raison des pannes fréquentes dans la production et la distribution d'eau. De plus, la vétusté des réseaux de distribution existants contribue à la pénurie d'eau.

Pour remédier à cette situation, la compagnie a proposé une solution consistant en une répartition équitable de la production d'eau. Dans cette optique, la Jirama a mis en place un système alterné de distribution d'eau dans neuf sites, dont Mandroseza, Ankatso, Alasora, Ambohidrapeto, Ampitatafika, Anosiala, Ankaraobato, Iavoloha et Analamahitsy.

Le calendrier de répartition de l'eau est désormais accessible sur la page Facebook de la Jirama, permettant aux usagers de prendre les dispositions nécessaires. Selon le planning établi par la compagnie, la distribution d'eau aux quartiers est principalement effectuée durant la nuit, ce qui suscite des interrogations parmi les usagers.

À ce jour, la Jirama n'a pas encore fourni d'explication à ce sujet. Les usagers expriment leur préoccupation quant à la persistance de ce problème malgré les efforts de réorganisation de la distribution d'eau. En complément à la distribution d'eau alternée, la Jirama propose également un service de distribution par camions-citernes, qui approvisionnent en eau les réservoirs des quartiers.

Alarmant

La Jirama envisage également un équilibrage des réseaux de distribution d'eau et la construction de nouvelles infrastructures en collaboration avec les bailleurs de fonds. Hier, la Jirama a effectué une réparation sur l'une des pompes à Mandroseza qui était en panne, causant une interruption de l'approvisionnement en eau dans plusieurs zones d'Antananarivo.

Cette intervention vise à rétablir l'approvisionnement en eau dans les zones affectées. En 2018, la capacité de production d'eau à Mandroseza avait été triplée pour faire face à un manque d'eau quotidien de 145 000 m3 dans la ville d'Antananarivo. Malgré ces mesures à court terme, la pénurie d'eau persiste jusqu'à aujourd'hui.

Les problèmes liés à l'approvisionnement en eau ne datent pas d'hier. Les usagers expriment leur mécontentement depuis des semaines, des mois, voire des années. « Il est alarmant de constater que l'eau, un élément vital de la vie quotidienne, est celui qui nous pose le plus de problèmes. À mon avis, l'État devrait investir massivement dans ce secteur pour résoudre cette situation », affirme un résident d'Ankaraobato.

Récemment, plusieurs quartiers ont fait face à une pénurie totale d'eau, provoquant plusieurs manifestations nocturnes à Andravoahangy et Anjanahary. Il est légitime de se demander si les bassins de traitement d'eau actuels sont suffisants pour répondre aux besoins en eau de la capitale, et s'ils fonctionnent de manière adéquate.