Afrique de l'Ouest: Le GIABA exhorte les médias à contribuer davantage à la lutte contre le blanchiment des capitaux

Session annuelle d’information à l’intention des Ambassadeurs des 15 Etats membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et des partenaires techniques et financiers ce 13 juin à Dakar.
14 Juin 2024

Le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a tenu sa session annuelle d’information à l’intention des Ambassadeurs des 15 Etats membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et des partenaires techniques et financiers ce 13 juin à Dakar.

A cet égard, cette rencontre a regroupé les Ambassadeurs, la société civile, les organisations et jeunesse des médias et les partenaires internationaux du GIABA dans le but de présenter le rapport annuel 2023 de l’entité et d’inciter les médias à contribuer à la lutte mondiale contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive.

A cet effet, Monsieur Edwin W. HARRIS Jr, Directeur Général du GIABA a déclaré que « cette session vise à encourager les gouvernements des États membres à agir dans les domaines pertinents de la lutte contre le blanchiment d'argent, à intervenir pour la sécurité de l'intégrité de notre économie et de notre système financier ».

Selon lui, Il ne fait aucun doute que « notre espace ouest-africain est très vulnérable au blanchiment d’argent et aux devises terroristes, et nous pensons qu’un engagement politique fort pour lutter contre ce phénomène aura un impact négatif sur notre économie ».

Par conséquent, le Directeur Général du GIABA estime qu’il est plus qu'important que toutes les parties prenantes comprennent pleinement la nécessité de s'approprier la lutte et d'apprécier la contribution à la construction de nos économies et, par extension, de nos communautés pour atteindre la forme de prospérité souhaitée dans la région.

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Dans le même sillage, le Représentant de Mme Ramatoulaye Gadio Agne, Directrice de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (Centif) et correspondante nationale du GIABA au Sénégal, a indiqué qu’il est important que les représentants des États qui composent la communauté soient informés des activités de leur institution régionale de lutte contre le blanchiment de capitaux, de financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

A l’en croire, ce combat requiert l'implication du plus grand nombre y compris la presse en raison de son rôle de vigie et de son pouvoir d'atteindre plus de cibles dans une dynamique de sensibilisation contre ces phénomènes.

Pour le Représentant du Ministre des Finances et du Budget du Sénégal, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme constituent une menace majeure pour la stabilité, la sécurité et le développement de l'Afrique de l'Ouest.

Dès lors, il espère que les activités du GIABA vont permettre de renforcer la synergie avec les parties prenantes notamment le corps diplomatique, les autorités nationales des médias afin de promouvoir une approche globale et intégrée de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans la Région.

C’est dans cette optique que Monsieur Edwin W. HARRIS Jr a souligné que c’est grâce à cet effort de collaboration « que nous pouvons construire une Afrique de l’Ouest plus sûre et plus prospère ».

A noter que le GIABA fête cette année son 24éme anniversaire. Cette institution spéciale de la CEDEAO a été créée par l'autorité des États en place pour mettre en œuvre leur vision en matière de lutte contre le blanchiment d'argent, un mandat qui a évolué pour s'adapter aux changements, qui inclut désormais la lutte contre le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive.

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