Au moins vingt cas de banditisme armé avec huit décès ont été enregistrés depuis janvier dans la cité de Mongwalu à environ 85 kilomètres de Bunia dans le territoire de Djugu. Le dernier cas est celui d'un négociant d'or abattu dans la nuit de mercredi à jeudi 13 juin par des hommes armés qui ont emporté de l'argent et un colis d'or de son comptoir.
Deux autres personnes étaient victimes lundi dernier des attaques des bandits armés à Mongwalu.
La société civile locale dénonce ce regain de criminalité et recommande aux autorités de stopper ces violences.
« Nous estimons que le bouclage peut être important, parce que les tueurs sont supposés être parmi la population mais ils ne sont pas encore identifiés. Avec le bouclage de façon inattendu, ça peut permettre qu'on puisse appréhender des armes et des suspects », estime le responsable de cette structure citoyenne, Chérubin Kukundilawa.
Il appelle les autorités à renforcer les équipes de policiers en effectif mais aussi en matériel adapté à chaque situation. Chérubin Kukundilawa insiste
surtout sur les moyens de déplacement des policiers en opérations :
« Nous avons des policiers à Mongwalu qui n'ont pas de mobilité et qui sont en nombre insuffisant. Cela peut faire qu'il peut y avoir des dégâts qui se commettent, les auteurs vont se volatiliser dans la nature sans qu'ils puissent avoir des personnes à leur poursuite ; parce que la police est en difficulté de mobilité et du personnel ».
Ce regain de violences est signalé dans cette cité minière, alors que les axes routiers Bunia-Mongwalu et Bunia-Mahagi connaissent, depuis janvier dernier, une stabilité sécuritaire.