Rien n'est acquis d'avance au Sénat en dehors du perchoir réservé à l'ancien Premier ministre Sama Lukonde. L'inquiétude remonte même au niveau du présidium de l'Union sacrée qui ne semble pas s'accorder sur le ticket pour le bureau définitif. La dernière étape de la mission du bureau d'âge, à savoir : l'élection et l'installation du Bureau définitif, se complique. La Commission ad hoc mise sur pied pour l'élaboration du Règlement intérieur attend de présenter pour adoption son rapport à la plénière.
Comme par enchantement, les démons qui ont compliqué la mise en place du Bureau de l'Assemblée nationale, refont surface alors que l'élection du Bureau définitif de cette Chambre Haute du Parlement est prévue, sauf changement de dernière minute, dans 24 heures, soit le samedi 15 juin prochain.
L'enjeu est de taille dès lors que certains députés ont accepté de renoncer à leur mandat à l'Assemblée nationale pour se rabattre sur le Sénat. Le Coordonnateur de la Majorité présidentielle qui croyait que tout allait marcher comme sur des roulettes, doit vite déchanter. Il a dénoncé, pour ce faire, les agendas cachés au sein de sa famille politique pour la composition du ticket au Bureau du Sénat. Il en appelle à la sincérité des uns et des autres.
Il y a lieu de rappeler que les acteurs politiques ne sont pas des enfants de chœur. Chacun vient dans la mouvance présidentielle pour tirer son épingle du jeu. En effet, après la mise en place du Bureau de l'Assemblée nationale et celle du gouvernement, certains partis et regroupements politiques demandent de négocier cartes sur table pour le Bureau du Sénat. Juste 24 heures pour un compromis afin d'éviter l'irréparable. Tout le monde est aux aguets.
Entretemps, le patriarche Jonas Mukamba, le doyen des sénateurs, a fini par renoncer à son droit constitutionnel de diriger le bureau d'âge du Sénat. Une décision de son plein gré, indique-t-on dans un communiqué de sa cellule de communication.
Agé de 93 ans, Jonas Mukamba, l'élu de la province de l'Equateur au Sénat et doyen d'âge, met ainsi une croix sur son ambition de diriger la chambre haute du Parlement. Pascal Kinduelo, avec ses 85 ans d'âge, fait partie du premier lot de 84 sénateurs élus le 29 avril dernier où il était désigné doyen d'âge jusqu'à l'avènement de Mukamba. Il devra poursuivre sans atermoiements la mission dévolue à son Bureau provisoire. En sa qualité de doyen d'âge des sénateurs, Jonas Mukamba avait exigé l'application stricte de la Constitution.
