Devenues les points stratégiques des vendeurs, les kermesses attirent de plus en plus de commerçants, qui exercent dans l'informel, compte tenu de leur emplacement et du gain financier découlant de la fréquentation du public dans ces endroits festifs.
Depuis la réouverture de ces foires dites kermesses à travers la ville capitale, vendeurs et clients prennent d'assaut ces sites, devenus des marchés très attractifs pour les habitués.
Axées sur la vente de boissons et de nourritures, articles de beauté, des prestations scéniques, ces foires facilitent l'écoulement des produits des commerçants qui faute de la crise économique et sanitaire que traverse le pays ont du mal à joindre les deux bouts du mois. « Nous parvenons à faire de bonnes recettes. Ce lieu est propice et nous permet d'écouler rapidement nos marchandises, au lieu d'aller dans les marchés où la concurrence est plus rude. Ici, tous les jours, plusieurs personnes viennent pour manger et boire », a expliqué Marie Ange, commerçante à la kermesse du viaduc, à Talangai.
Ces lieux sont une vitrine pour différents vendeurs qui en profitent pour faire valoir leurs talents d'entrepreneurs. « Les Congolais, qui jusque-là étaient réticents à l'égard de l'entrepreneuriat, ont compris que le décollage ou l'indépendance financière passe par une dynamique accrue dans le travail », a déclaré Annick, vendeuse à la kermesse de Diata.
Si la morosité de la conjoncture économique entrainée par la pandémie de Covid-19 que connaît notre pays a entrainé le ralentissement des affaires et la fermeture de certains établissements commerciaux, ces foires sont une bouffée d'oxygène pour les commerçants.