L'association « Les artisans de Loutassi » remettra prochainement des attestations aux jeunes formés dans le cadre du projet "Yekola mosala Tour", première édition. Sur 1200 attendus, 700 s'étaient inscrits et 104 ont été finalement présentés.
Le lancement de "Yekola mosala Tour", le 17 octobre 2023 à Brazzaville, a donné l'opportunité à plusieurs jeunes d'apprendre des métiers. Concrétisée en partenariat avec le Haut-commissariat à la Justice restauratrice et à la Prévention de la délinquance juvénile et la mairie de Moungali, l'initiative semble atteindre ses objectifs, à en croire Ghislaine Cheraline Matondo, présidente de l'association Les artisans de Loutassi.
« J'ai vu que le projet a abouti. Il y avait des jeunes qui sont arrivés sans aucun métier en main et qui l'ont aujourd'hui. Cela ne peut que nous réjouir, parce que l'objectif était un jeune, un emploi. Nous avons, par exemple, envoyé un groupe de jeunes formés en stage de bureautique. Sur les huit, deux ont trouvé l'emploi », a-t-elle confié.
Ce projet fédérateur avait pour objectif majeur de former des jeunes dans plusieurs métiers, entre autres, la coiffure, la pâtisserie, la coupe et couture, la conduite automobile, l'informatique, la menuiserie-garnissage, la mécanique automobile et le rembobinage. Du moins, pour ce qui était de la première édition. Après le lancement, certains de ces jeunes ont été placés dans des centres de formation.
Ils sont alors en attente des attestations et la cérémonie de leur remise ne saura tarder. « Ce ne sont pas toutes les formations qui sont concernées. Puisqu'il y a d'autres en rembobinage, en menuiserie et en mécanique qui n'ont pas encore pris fin », a précisé la présidente de l'association Les artisans de Loutassi, Ghislaine Matondo.
Menuisière et garnisseuse de formation, elle a longtemps travaillé dans la première phase, de 2010 à ce jour, à former des jeunes dans le domaine. Ce qui a complètement comblé le vide constaté d'ouvriers qualifiés dans cette filière. Car, à en croire une fois de plus la présidente de cette association, avoir un enfant menuisier et garnisseur, c'est une richesse.
Aujourd'hui, il y a des sociétés qui vont recruter des jeunes auprès de cette association pour en faire des travailleurs à plein temps. « Parce que lorsqu'un enfant a été formé et a son certificat de fin de formation, il peut être facilement pris dans un établissement qui fabrique et vend des meubles. Ici, nous insérons et réinsérons les enfants congolais de Brazzaville. Nous avons aussi stabilisé nos activités grâce à leur apport. Chez nous, nous privilégions les nationaux », a souligné Ghislaine Matondo qui estime que l'idéal c'est d'avoir beaucoup de garnisseurs dans la ville .
Dans les ateliers de l'association Les artisans de Loutassi, les formations des enfants sont rémunérées afin de les épargner de tout genre de soucis susceptibles de les perturber. C'est dans ce contexte, en perspective de la deuxième édition, que Ghislaine Cheraline Matondo demande aux enfants qui ont manqué la première de se mobiliser. Elle et son staff descendront dans tous les arrondissements de la ville pour le recrutement et promettent de ne pas laisser quiconque au bord de la route.