Une terrible tragédie s'est abattue chez les Bhowaneedin à Allée-Brillant, hier. Aucun des membres de la famille ne s'attendait à ce que Prasad Lutchmee Bhowaneedin, âgé de 42 ans, perde la vie dans un accident de métro. Il a été mortellement percuté à Sadally, Vacoas, hier matin. Les circonstances de cet incident tragique restent à élucider.
Dans un communiqué diffusé hier matin, Metro Express Limited a annoncé l'interruption du service entre Curepipe et Phoenix à la suite de cet accident. Les voyageurs ont été priés de recourir à des moyens de transport alternatif. Quant au Train Captain, une charge provisoire d'homicide involontaire sera retenue contre lui. La police de Curepipe l'a interrogé pour connaître les circonstances de l'accident.
Kamini Bhowaneedin, la soeur aînée de Prasad Lutchmee Bhowaneedin, ne sait pas comment il a été percuté par le métro et où se rendait aussi tôt. La maison où la soeur nous a accueillis est celle où habitait la victime. De nombreuses personnes du quartier et plusieurs membres de la famille s'étaient réunis pour préparer l'enterrement et pour lui rendre un dernier hommage.
La soeur de la victime, Kamini Bhowaneedin.
La soeur est choquée à l'idée qu'une telle chose soit arrivée à son petit frère et, pour elle, la vie est injuste. «Mon frère avait décidé de sortir de l'enfer de la drogue. Il m'a appelée il y a deux semaines et je croyais qu'il allait me demander de l'argent. Avant même qu'il ne dise un mot, je lui ai dit que je n'avais plus un sou. Il m'a répliqué qu'il ne me téléphonait pas pour me soutirer de l'argent. Il m'a dit qu'il était prêt à se faire soigner dans un centre de désintoxication car il voudrait aller mieux.»
Prasad Lutchmee Bhowaneedin
Cette nouvelle a rendu la soeur heureuse. «Il m'a même avoué qu'il voulait être entrepreneur pour des maisons. Sa spécialité était les faux plafonds. J'étais soulagée à l'idée qu'il avait la ferme intention de changer de vie et d'être stable. Je l'ai encouragé dans cette voie et je lui avais promis que j'allais entamer des démarches afin qu'il ait des traitements adéquats. Il avait aussi ma bénédiction pour qu'il commence à faire un travail décent pour gagner sa vie. Mais le destin en a décidé autrement et je n'ai pas pu aider mon frère. J'ai un gros chagrin au coeur car nous avions prévu de débuter les traitements au mois de juillet. Mais son rêve ne sera pas réalisé. Il n'était pas marié et vivait seul dans sa maison.»