Madagascar: La lutte antiacridienne s'intensifie

Une réunion d'urgence s'est tenue à Anosy, mercredi dernier, rassemblant divers partenaires techniques et financiers impliqués dans la lutte contre les criquets à Madagascar.

L'intensification de cette lutte commence par le renforcement des capacités de l' Institut pour l'Extermination des Criquets à Madagascar (IFVM) afin d'améliorer la qualité et l'efficacité de ses interventions. De plus, un plan quadriennal de lutte contre les sauterelles a été élaboré, visant à anticiper la prochaine saison acridienne et à mettre en oeuvre des mesures préventives renforcées.

«Ce plan a pour objectif de motiver les actions futures et de prévenir de nouvelles invasions», souligne le ministre de l'Agriculture et de l'Élevage, Suzelin Ratohiarijaona.

Diverses mesures ont été mises en place pour lutter contre l'invasion acridienne, parmi lesquelles le traitement terrestre demeure l'une des principales options pour couvrir les zones infestées. Jusqu'à présent, environ 28 300 hectares sur les 270 000 hectares visés ont été traités. Cependant, ce chiffre reste insuffisant en raison du manque de ressources et des problèmes d'accès dans certaines zones.

Une source de l'IFVM a indiqué que ces limitations en ressources et en mobilité compliquent considérablement la couverture des zones infestées par les criquets. Pour intensifier la lutte contre cette crise acridienne, des préparatifs pour un traitement aérien sont en cours. La zone couverte par les essaims de criquets dans le Sud et le Sud-ouest de Madagascar s'étend désormais sur deux cent soixante-dix mille hectares, selon une évaluation aérienne effectuée par la FAO et l'IFVM.

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Le ministère a attribué la hausse du nombre de criquets aux changements climatiques. Ces insectes ravageurs causent d'importants dommages aux cultures dans les zones infestées.

Les régions particulièrement touchées par l'invasion acridienne, telles que Toliara II, Sakaraha, Ankazobe, Morombe, Beroroha, Ikalamavony, Manja, Morondava et Mahabo, enregistrent des pertes agricoles considérables. Cette situation met en péril la sécurité alimentaire et nécessite des interventions urgentes pour limiter les dégâts.

Outre le ministère de l'Agriculture et de l'Élevage, des représentants de la Fida, de la Banque mondiale, de la BAD, de l'USAID et de la FAO ont activement participé à cette réunion d'urgence.

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