Le groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA), comme à l'accoutumée, s'est investi à rassembler pendant deux jours, les ambassadeurs de la Cedeao accrédités au Sénégal pour rendre compte de ses activités. Cette session d'information a débuté hier, jeudi 13 juin, par la présentation du rapport annuel 2023. En plus des réalisations notées, ce rapport de plus de 70 pages, a mis exergue quelques défis dont la faible volonté politique. Un challenge pour lequel le directeur général du GIABA appelle les médias à une grande synergie d'actions afin de vulgariser les actions de l'institution sous régionale chargée de la lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme en Afrique de l'Ouest.
Ayant un mandat de la conférence des chefs d'Etats et de gouvernements de la Cedeao, le GIABA, comme à son habitude, a réuni les ambassadeurs de la Cedeao accrédités au Sénégal pour leur rendre compte de ses activités. « Aujourd'hui, nous sommes là, pour nous acquitter de notre mandat, à savoir parler au peuple qui nous a mis dans cette institution qu'est le GIABA et leur dire ce que nous sommes en train de faire par le truchement des ambassadeurs », a déclaré jeudi, son directeur général Edwin W. Harris Jr.
Pour mieux partager ses activités, le GIABA a produit un rapport dont la présentation a révélé non seulement des progrès remarquables mais des défis tels qu'une faible volonté politique dont il faut nécessairement relever le niveau en impliquant les décideurs politiques. A cet égard, Edwin W. Harris, Jr en appelle à une synergie d'actions entre les médias et le GIABA pour faire connaitre les activités de l'institution. Et le directeur général du GIABA d'indiquer : « La question de la volonté politique, je dirais, qui vous incombe, vous en tant que membres de la presse, est de rendre compte des activités que le GIABA est en train de mener au niveau de vos Etats membres.
Ici, nous avons des journalistes qui viennent des différents Etats membres. Donc, nous nous attendons qu'une fois de retour dans vos pays respectifs, vous vous rapprochiez des décideurs politiques pour échanger avec eux, leur dire ce que le GIABA est en train de faire dans le cadre du blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, mais pour voir aussi comment dans le cadre de votre plaidoyer aider à ce que les gens comprennent mieux ce que le GIABA est en train de faire. »
En ce qui le concerne, assure M. Harris, « Le GIABA va continuer à accroitre ses activités de plaidoyer parce que nous savons que la volonté politique est plus fondamentale et je ne terminerai pas sans autant dire, à vous la presse et plus particulièrement la société civile, que vous avez un rôle très important à jouer dans le cadre de la sensibilisation sur les activités du GIABA. »
Toutefois, à la question de savoir si le GIABA est en train de gagner la guerre, il rétorquera : « Je ne dirais pas que nous sommes en train de gagner la guerre mais je dirais qu'il y a des efforts qui sont en train d'être déployés. Si vous vous référez à ce qui se passait dans nos Etats membres, il y a vingt-quatre mois, la situation n'était pas reluisante. Aujourd'hui, les choses sont en train d'être améliorées, les efforts sont en train d'être faits. Toutefois, nous sommes conscients qu'il y a des défis. C'est la raison pour laquelle nous pensons qu'il est important d'avoir une synergie entre les organisations des médias et le GIABA. »
Il faut rappeler que le GIABA a pour mandat de protéger les économies des Etats membres de l'Afrique de l'Ouest en luttant contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme. Ainsi, dans la mise en oeuvre de sa mission, renseigne le directeur général du GIABA, « L'apport que nous apportons à ces Etats membres, c'est un appui technique, la formation et donc en faisant focus sur cet appui afin de renforcer ces Etats membres mais aussi être là, pour venir accompagner les efforts fournis au niveau national », a-t-il conclu.