Sénégal: De nouvelles mesures de surveillance des activités de pêche annoncées

Dakar — La ministre en charge des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Fatou Diouf, a annoncé vendredi plusieurs initiatives et mesures visant à renforcer le contrôle et la surveillance des activités de pêche dans les eaux maritimes sénégalaises.

"En ce qui concerne le ministère, nous avons dernièrement réceptionné un navire pour renforcer le suivi et la surveillance des eaux maritimes sous juridiction sénégalaise", a-t-elle dit.

Mme Diouf s'exprimait en marge de la cérémonie officielle d'installation du comité de pilotage du Projet de gestion des ressources naturelles au Sénégal (SENRM).

Une rencontre qu' elle a co-présidée avec son collègue de l'Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.

"Récemment à la baie de Hann, plusieurs actions coordonnées de la Marine nationale, du service des eaux et forêts, de la Direction de la protection et de la surveillance des pêches, ont été menées", a-t-elle signalé en assurant que "ces structures continuent encore à évoluer sur le terrain".

Elle a indiqué que depuis la publication en mai de la liste des navires étrangers autorisés à pécher, dans les eaux maritimes sous juridiction sénégalaise, " beaucoup d'actions de suivi, de contrôle et de surveillance ont été menées".

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La ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a précisé que les mesures de surveillance ne se limitent pas uniquement au volet répressif.

"Elles prennent aussi en compte l'aspect sensibilisation des communautés", a-t-elle ajouté, relevant qu'un "bon système de suivi et contrôle des pêches, ne s'apprécie pas seulement, au nombre d'infractions commises".

"Elle s'apprécie aussi sur l'appropriation des communautés locales, de la politique de surveillance des pêches", a-t-elle fait valoir.

Fatou Diouf a expliqué que c'est dans ce cadre que le projet SENRM "compte renforcer la sensibilisation des communautés dans la surveillance des eaux maritimes sénégalaises".

"Ce projet, explique-t-elle, va également doter les communautés, de moyens logistiques et matériels, afin de mieux surveiller, nos eaux et préserver nos ressources maritimes".

Pape Nansa Kéita, coordonnateur du volet pêche de l'unité de gestion du projet SENRM, a annoncé "l'acquisition de 24 pirogues de surveillance pour les communautés de pêcheurs des zones d'intervention du projet : Dakar, Fatick Saint-Louis, Thiès et Ziguinchor".

"Ces communautés vont recevoir également cinq vedettes pour la surveillance des pêches", a-t-il assuré.

Il a rappelé que l'objectif premier de SENRM, est de gérer durablement les ressources halieutiques, à travers des plans d'aménagement.

"iIl est prévu l'immatriculation des pirogues, une digitalisation des licences de pêches, dans le cadre de la gestion transparente des ressources halieutiques", a-t-il indiqué.

Concernant la valorisation de la chaine de valeur pêche, il a annoncé "la construction de quais de pêche modernes à Fass Boye, au Cap- Skiring et à Ouakam ainsi que la réhabilitation, des sites transformation de produits halieutiques de Cayar et Mballing".

Il a en outre dit qu'il était prévu "de construire des maisons de pêcheurs et la mise en place d'activités génératrices de revenus, pour accompagner ces communautés".

"Et quant au sous-secteur de l'aquaculture, huit pôles aquacoles d'incubation seront érigés, pour lutter contre la surpêche", a-t-il encore fait savoir.

Le Projet de gestion des ressources naturelles au Sénégal (SENRM) est financé par la Banque mondiale à hauteur de 100 millions de dollars, pour une durée de six ans (2022 à 2028).

Il est mis en oeuvre par le ministère de l'Environnement et de la Transition écologique et celui des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, dans les régions de Kaffrine, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Tambacounda, pour le volet Environnement

Dans les régions de Dakar, Fatick Saint-Louis, Thiès et Ziguinchor, ainsi que Kédougou, Kolda et Sédhiou, le projet cible le volet pêche.

L'objectif du gouvernement, à travers ce projet est d'améliorer, d'ici 2028, la gestion des ressources halieutiques et forestières.

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