Congo-Kinshasa: Deuxième jour du procès du commando accusé des attaques du 19 mai

Tribunal - Maillet de justice

En RDC, après une interruption d'une semaine, la reprise du procès concernant les individus présumés responsables des attaques du 19 mai s'est effectuée ce vendredi 14 juin au sein de l'établissement pénitentiaire militaire de Ndolo. Actuellement, cinquante-et-une personnes sont poursuivies.

Elles sont accusées de participation présumée à l'assaut dirigé contre la demeure de Vital Kamerhe, actuellement président de l'Assemblée nationale. Après l'attaque, les assaillants s'étaient retranchés au Palais de la Nation, lieu incluant des bureaux du président Félix Tshisekedi. Lors de l'audience de ce vendredi, les avocats de la défense ont présenté leurs arguments devant le tribunal.

L'identification des prévenus s'est poursuivi ce vendredi en RDC. Ces derniers sont accusés de plusieurs crimes graves, notamment terrorisme, détention illégale d'armes de guerre, tentative d'assassinat, association de malfaiteurs, meurtres et financement du terrorisme. Parmi eux, Maguy Mata, la gérante de l'auberge où a dormi Christian Malanga. Ce dernier a été identifié comme le chef de l'assaut contre la résidence de Vital Kamerhe et le Palais de la Nation.

Christian Malanga, qui a été tué lors de l'opération, se serait inscrit dans cette auberge sous la fausse identité de David Kumasamba. Il avait fourni une fausse pièce d'identité, payant son hébergement comme n'importe quel client. Les avocats de Maguy Mata ont demandé sa libération provisoire et exigé que les militaires qui occupent actuellement l'auberge la libèrent.

L'audience reprendra mardi

Lors de l'audience, les avocats de Zalman Polun Benjamin, l'un des trois Américains poursuivis, ont sollicité l'annulation de tous les procès-verbaux recueillis lors des précédentes auditions de leur client. Ils ont plaidé pour l'invalidation de l'ensemble de la procédure engagée contre lui. Leur requête s'appuie sur le fait que l'interprète, lors des auditions précédentes, ne maîtrisait pas suffisamment l'anglais, la langue parlée par leur client. Cela soulève, selon eux, des doutes sur l'exactitude des transcriptions des déclarations de ce jeune américain. Ce dernier est présenté comme celui qui pilotait le drone lors de l'attaque de la résidence de Vital Kamerhe.

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Par ailleurs, concernant Jean-Jacques Wondo, l'expert militaire belge d'origine congolaise qui était chargé de la réforme de l'Agence nationale des renseignements (ANR), ses avocats ont demandé sa mise en liberté provisoire pour des raisons de santé. Ils affirment que Wondo est privé de ses médicaments, de l'accès à son médecin et qu'il ne peut pas suivre le régime alimentaire nécessaire à son état de santé. De plus, ils contestent la compétence du tribunal pour juger leur client, arguant du fait que celui-ci est un civil.

L'audience a été suspendue et reprendra mardi, avec la réplique du ministère public.

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