Les résultats provisoires de la CENI sont sortis cette semaine et on connaît la possible configuration de cette nouvelle Assemblée Nationale. La HCC est, bien entendu, seule habilitée à les infirmer ou les confirmer, mais on s'aperçoit que les partisans du pouvoir, avec 80 sièges, ont presque atteint la majorité, l'opposition a atteint un score appréciable avec sa vingtaine de circonscriptions conquises, mais ce sont les indépendants qui vont pouvoir jouer un rôle appréciable à l'avenir.
Les juges constitutionnels sont en train d'examiner les requêtes qui ont été déposées à Ambohidahy et proclameront les résultats officiels avant le 26 juin. Les Malgaches, dans leur grande majorité, observent un attentisme prudent et acceptent sans beaucoup d'enthousiasme ce qui leur a été annoncé. Leur vie quotidienne est toujours aussi difficile et ils ne se focalisent que sur cette lutte pour la survie, qui est leur lot quotidien.
Les échos de la vie politique française, même s'ils nous paraissent lointains, nous sont parvenus très amplifiés à cause du retentissement qu'ils ont eu sur le plan international. La victoire du Rassemblement national aux élections européennes a bouleversé l'échiquier politique français. La décision du président Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée et d'organiser des élections qui se tiendront le 30 juin et le 7 juillet a pris tout le monde de court.
Elle a provoqué un véritable bouleversement au sein du microcosme et a précipité le cours des événements. Les partis ont été obligés de réagir. Ce sont « Les Républicains » qui ont, les premiers, ressenti l'impact de cette prise de décision du chef de l'Etat. Leur président, Eric Ciotti, a sans consulter ses compagnons, rencontré le leader du RN et conclu une alliance avec lui.
Un véritable psychodrame s'est joué le lendemain et a été suivi par tous les Français. Il a été désavoué par le bureau politique et a été exclu de sa formation. Mais il ne l'a pas accepté et a saisi la justice. Il affirme qu'une soixantaine de candidats de sa mouvance seront soutenus par le RN.
La majorité présidentielle, après un temps de sidération, est entrée en campagne, sous la houlette du Premier ministre, Gabriel Attal. Le Front de gauche s'est constitué pour contrer le RN. L'annonce de la constitution du « front populaire » a eu lieu hier matin. LFI, socialistes, communistes et écologistes ont tu les divergences qu'ils pouvaient avoir pour former un bloc uni.
Au Proche-Orient, la situation reste toujours aussi tendue. Aucune trêve n'a été conclue. Le plan de cessez-le-feu, proposé par Joe Biden, reste en suspens, le Hamas proposant des amendements qui ne satisfont pas les Américains. Les leaders palestiniens sont donc en posture d'accusés.
Cette suspension des négociations survient au moment où Benny Ganz, l'un des membres éminents du cabinet israëlien, décide de démissionner. Il argue que Benyamin Netanyahu n'a pas de plan d'après crise. Dans le même temps, la tension commence à monter à la frontière libanaise après la mort d'un important commandant Hezbollah visé par un raid aérien israëlien. Le mouvement libanais promet de sanglantes représailles.
Le sommet du G7, qui se tient en Italie, a permis de définir certains objectifs. L'un des plus importants est le soutien de l'Ukraine « aussi longtemps que nécessaire ». Il a été également affirmé que « les agences de l'ONU doivent opérer sans entrave à Gaza ».
Le climat politique à Madagascar reste plutôt serein malgré les récriminations de certains candidats aux législatives. Il ne reste plus qu'à attendre les résultats officiels proclamés par la HCC. Mais c'est au Parlement que va pouvoir se manifester le besoin de démocratie, exprimé par les Malgaches. C'est vers la France que les yeux de nombreux citoyens vont se tourner pour suivre les enjeux d'une bataille politique assez âpre. De son résultat va dépendre l'avenir de toute une nation.