Comme prévu, le numéro Un malgache a fait un discours d'une dizaine de minutes à l'occasion de la cérémonie d'ouverture du 60ème anniversaire de la CNUCED rebaptisée « ONU commerce et développement ».
Vision
Le changement de nom de l'organisme onusien cadre avec la vision du président Andry Rajoelina. Il a d'ailleurs félicité la Secrétaire générale de la CNUCED, Rebecca Grynspan de « mettre en avant la vision des pays insulaires en développement comme Madagascar au cours de cette commémoration ». Cela témoigne, a-t-il ajouté, « de l'engagement indispensable à la promotion d'un développement durable, à travers le commerce et l'investissement ». Avant de poursuivre que « le thème de ce forum, « Tracer une nouvelle voie pour le développement dans un monde en mutation » répond aux problématiques auxquelles les pays du monde sont confrontés dans un contexte mondial en constante évolution ».
Engagement. Il, c'est évidemment le locataire d'Iavoloha qui a tenu « à porter la voix de tous les pays moins avancés, longtemps et violemment victimes des effets néfastes des crises mondiales interdépendantes ». En soulignant que « durant les dernières années, l'engagement de la CNUCED en faveur d'un ordre international plus juste et plus équitable n'a cessé de se renforcer et de s'adapter aux grands changements mondiaux. L'assistance technique qu'elle a toujours fournie, ses conseils avisés et son plaidoyer continu en faveur des pays en développement sont d'une valeur inestimable ».
Monde en mutation. Le chef de l'Etat malgache de faire remarquer que « dans un monde en pleine mutation, tous les pays du monde ont dû revoir leur stratégie de développement pour renforcer la vision d'accélération de l'industrialisation et l'autonomisation des économies. Les crises en cascade qui ont entraîné des conséquences dévastatrices sur l'économie mondiale ». Et de citer la pandémie de Covid-19, le changement climatique, les récents conflits armés, source d'instabilité sociale pour les pays les plus vulnérables qui sont les victimes collatérales des crises dont elles ne sont pas responsables.
Stratégies adaptées. Fidèle à son principe selon lequel « chaque problème doit avoir une solution », Andry Rajoelina de déclarer que « notre devoir de leader est de transformer chaque problème en opportunité ». Et de prendre le cas de la technologie qui a apporté des solutions innovantes pour les transformations économiques. « Les révolutions technologiques ont permis de lever les barrières et les frontières entre les pays ».
En ce qui concerne Madagascar, le président de faire remarquer que le pays « s'est armé de stratégies adaptées afin d'atteindre l'émergence en matière de croissance et de développement ». Il a annoncé une prévision d'un taux de croissance économique de 4,5% pour cette année si le rapport du FMI table sur une croissance moyenne du PIB de l'ordre de 3,8% pour le continent africain.
Avenir résilient. « Cela démontre le dynamisme de notre économie », a souligné le président Andry Rajoelina. Non sans réitérer que « Madagascar se joint entièrement au thème de cette célébration du 60ème anniversaire de la CNUCED et soutient la voie qui est tracée en appelant tous les pays à l'action, afin de construire ensemble un avenir résilient, équitable et durable surtout pour les pays vulnérables ».
Un avis partagé par le représentant du gouvernement de la Confédération Helvétique, le Conseiller fédéral Guy Parmelin qui a prôné « la prospérité pour tous ». Même son de cloche de la part du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres qui est pour « l'élimination de la pauvreté ».
Le président chinois XI Jinping d'abonder dans le même sens en préconisant une « coopération gagnant-gagnant » et un développement plus juste et équitable » lors de son intervention par visioconférence où il a annoncé une enveloppe financière de 20 millions USD pour la CNUCED durant les 5 années à venir de la part de la Chine. Le président de l'Union des Comores, Azali Assoumani est aussi pour « une croissance harmonieuse, intégrée et équilibrée de l'économie mondiale ».
