Environ mille cinq cents familles de déplacés de guerre ont regagné ces deux derniers mois leurs villages d'origine à la plaine du lac Albert dans le territoire de Djugu (Ituri). Leur retour est motivé par la présence des FARDC déployées récemment dans la zone et les conditions de vie difficile dans leurs lieux de refuge, ont précisé vendredi 14 juin les représentants de ces déplacés.
Un afflux de retournés de guerre s'observe depuis deux mois dans les localités lacustres de Café, Mbogi et Nyamamba à 80 kilomètres au sud de Bunia.
Ces personnes étaient installées depuis au moins trois ans aux sites de Nyamusasi (Tchomia) et de Kasenyi et dans des familles d'accueil.
Au moins mille familles en provenance de Tchomia sont déjà enregistrées dans ces entités, précise un notable de la chefferie de Bahema Banywagi.
Au site de déplacés de Kasenyi, au moins quatre cents familles ont déjà quitté pour rejoindre leurs villages d'origine, déclare son président.
Ces retournés ont repris les activités agricoles et de pêche qui leur permettent d'améliorer leurs conditions de vie, après plusieurs années de calvaire.
D'autres déplacés des sites de Nyamusasi à Tchomia et de Kasenyi s'installent provisoirement pendant deux à trois semaines dans ces villages. Ils rejoignent ensuite leurs enfants dans des sites.
Selon eux, les dispositifs sécuritaires mis en place ne rassurent pas encore pour s'installer définitivement dans ces entités, où des miliciens circulent encore avec leurs armes.
D'autres encore attendent la fermeture de l'année scolaire pour retourner avec leurs enfants.
Des sources concordantes attestent que la situation sécuritaire s'est nettement améliorée dans la zone depuis le déploiement des FARDC.
Les comités des déplacés justifient également ce retour massif par les conditions de vie précaires dans les sites, où l'aide alimentaire est suspendue depuis deux ans.