Congo-Kinshasa: Droits de l'homme - Maïck Lukadi interpelle le gouvernement

Le président de l'association Assistance aux personnes vulnérables et enfants du Congo (Apvec-Ongdh), Maick Lukadi, a salué, le 13 juin, l'investiture la veille du gouvernement Sumwina, lui souhaitant pleins succès pour combler les attentes de tout le pays.

" Cette investiture qui a connu l'engouement et l'enthousiasme des députés ainsi que de la population congolaise tout entière est un signe de responsabilité pour Mme Suminwa et toute son équipe ", a indiqué Maïck Lukadi. Un gouvernement appelé à répondre aux besoins des Congolais. Pour lui, cette équipe a le devoir de répondre aux différents défis de la population. "Nous considérons ce budget costaud de 92.2 milliards de dollars américains en cinq ans, avec forte insistance sur la lutte contre la criminalité et les conflits armés, l'emploi des jeunes et l'amélioration des conditions de vie sociale appuyé sur les six piliers, détaillé et chiffré dans le programme 2024-2028 du programme Sumwina", a insisté Maïck Lukadi.

Face à la volonté affichée par la Première ministre de lutter contre certains fléaux qui gangrènent la vie nationale, le président Maick Lukadi a profité de cette occasion pour dénoncer les tracasseries, les arrestations et les enlèvements dont sont victimes les acteurs de la société civile, particulièrement les membres de son organisation, depuis le régime de Kabila jusqu'à maintenant.

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"Malgré la présence de la loi no 23/027 du 15 juin 2023 relative à la protection du défenseur des droits de l'homme en RDC et publié au journal officiel le 08 juillet 2023, les acteurs de la société civile, particulièrement les défenseurs des droits de l'homme, continuent à subir des brimades dans l'exercice de leur mission. Et cela est de la responsabilité du gouvernement, pour faire respecter ces prescrits de l'arsenal juridique national", a-t-il fait savoir.

Il a souligné que malgré le fait que cette loi est déjà entrée en vigueur, donc sensée être connue par les forces de l'ordre et autres services en charge de la securité, quelques uns des activistes ont été contraints à la clandestinité pour se soustraire des griffes de leurs bourreaux.

Pour soutenir ses allégations, le président de l'Apvec-ONGDH a cité le cas de Ciswaka Kabeya Henoch, activiste des droits humains au sein de cette organisation et médecin généraliste, chercheur à l'Academy of sciences and engineering for Africa development, victime de plusieurs cas d'intimidations, d'arrestations, d'interpellations caractérisées par de menaces de mort.

Ses ennuis, a expliqué Maïck Lukadi, ont commencé cette année quand il avait publié sur LinkedIn les résultats de son travail de recherche montrant l'implication des leaders congolais dans la situation de l'Est caractérisée par la guerre, le pillage des ressources et les violences sexuelles.

A l'en croire, sur ce réseau social, Ciswaka Kabeya Henoch avait également exprimé son soutien aux victimes des violences que sont les membres de la communauté LGBT+. "Ses prises de position avaient suscité des mécontentements, notamment parmi les autorités congolaises", a expliqué Maïck Lukadi. Il a exhorté l'Etat congolais à continuer à veiller et à assurer la promotion ainsi que la protection des défenseurs des droits de l'homme à chaque instant.

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