Au cours de la plénière de l'Assemblée nationale du vendredi 14 juin, des députés nationaux ont déploré la faiblesse de l'appareil de l'Etat occasionnée par la mauvaise gestion et la traitrise de certains officiers de l'armée.
Le député Obed Muhindo est intervenu par motion d'information pour tirer la sonnette d'alarme sur la complicité de certains généraux des FARDC dans l'affaiblissement de l'armée face aux rebelles du M23.
Il estime que la progression du M23 dans le territoire de Lubero notamment est encouragée par la multitude de généraux sur terrain dont la majorité sont des traitre et complices de l'ennemie.
Cet élu propose ce qui suit, pour stopper l'avancée des rebelles :
« Placez immédiatement les nouvelles unités militaires récemment formées sous un nouveau commandement. Assurez-vous que les militaires au front mangent très bien et disposent de minutions. Sanctionnez sévèrement tous les traitres. Mettez fin à l'état de siège... »
Dysfonctionnement de la justice
Pour sa part, Hubert Furukuta invite l'Assemblée nationale à renforcer le contrôle parlementaire afin de sanction les membres du gouvernement auteurs du clientélisme et du népotisme qui fragilise la cohésion nationale et affaiblisse le pouvoir public.
Il pose le problème d'insécurité sociale de la population des provinces à la suite de l'injustice et au dysfonctionnement des services à Kinshasa :
« Depuis près d'une année, les lauréats au concours de la magistrature, venus de provinces, sont en détresse à Kinshasa. Ils sont obligés de passer de longs séjours, sans être reçus. Tous les privilèges ne bénéficient qu'aux proches des autorités à Kinshasa ».
Réagissant à ces différentes motions d'information, le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a promis de saisir la Première ministre pour apporter des solutions à tous ces problèmes.