À Madagascar, lors d'une audience publique vendredi 14 juin, la Haute Cour constitutionnelle a commencé à étudier la centaine de requêtes reçues pour anomalies lors des opérations électorales des législatives du 29 mai.
Avec notre correspondante à Antananarivo, Pauline Le Troquier
Si les requêtes aboutissent, elles pourraient encore changer le cours de l'élection dans les districts où les résultats provisoires sont serrés. C'est le cas à Faratsiho. Les projecteurs se sont braqués vers ce district, au sud de la province d'Antananarivo, où deux responsables des instances électorales locales ont été convoqués par la gendarmerie.
Après avoir été déférés au parquet d'Antsirabe, vendredi 14 juin, le chef du système informatique de la Céni à Faratsiho et le président de la Commission électorale de district (CED) ont finalement été relaxés « au bénéfice du doute », indique à RFI une source de la gendarmerie d'Antsirabe.
La veille, ces deux responsables, hautement impliqués dans les opérations de vote, ont été convoqués et entendus par la gendarmerie nationale du Vakinankaratra.
Un épisode qui fait suite aux nombreuses requêtes pour irrégularités déposées dans leur district d'exercice, celui de Faratsiho. C'est là que Lalatiana Rakotondrazafy, ministre démissionnaire et ex-parole du gouvernement, est devancée, selon les résultats provisoires, de 2 300 voix par son adversaire de la plateforme d'opposition Firaisankina. Mais la candidate Irmar demande, dans 26 de ses 28 requêtes déposées devant la Haute Cour constitutionnelle, l'annulation des voix obtenues par ce dernier pour achats de voix, utilisation de bulletins pré-cochés et entraves au droit de vote de ses partisans.
Des arguments que la requérante a eus l'occasion d'exposer devant les juges de la Cour, vendredi, lors d'une audience publique dédiée à l'examen de l'ensemble des contentieux électoraux sur l'île.
L'institution devra trancher avant l'annonce des résultats définitifs, au plus tard le 27 juin.