Ile Maurice: Les travailleurs étrangers - Un atout pour Maurice ?

L'émission décryptage avec Nad Sivaramen, journaliste et directeur des publications de La Sentinelle, Subash Gobine, analyste politique, Shelly Carpayen et Stewelderson Casimir, journalistes, était axée sur la nouvelle mesure de Renganaden Padayachy annoncée dans le Budget. Il s'agit de l'Occupation Permit des étrangers qui est passé de Rs 60 000 à Rs 30 000 et désormais à Rs 22 500.

Selon les chiffres officiels fournis par le ministère du Travail, le pays recense actuellement 42 700 travailleurs étrangers, dont les nationalités les plus représentées sont : l'Inde (16 300), le Bangladesh (11 360), le Népal (7 200) et Madagascar (5 760). L'émission a débuté avec un micro-trottoir réalisé par Stewelderson Casimir autour du marché central.

Par la suite, Nad Sivaramen a soutenu qu'il s'agissait d'un thème très important et que cette mesure favoriserait des personnes moins qualifiées à faire des petits boulots et que bien qu'elle bénéficie aux employeurs, elle comporte une menace pour les locaux. Pour sa part, Subash Gobine a indiqué que ces travailleurs étrangers aident dans l'économie d'un pays, comme en Angleterre. Mais ils posent des problèmes dans le sens qu'ils ont une culture différente, donc des problèmes d'adaptation.

Le revenu minimum garanti de Rs 20 000 pour les Mauriciens et de Rs 22 500 pour les étrangers ne poserait-il pas aussi un problème ? Selon Nad Sivaramen, il est question de la loi du marché, soit celle de l'offre et de la demande. Il a, par exemple, parlé du secteur agricole qui n'attire plus vraiment les Mauriciens, qui préfèrent un travail de «bureau». Mais cette mesure, fait valoir le directeur des publications, n'est pas sans conséquences.

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Subash Gobine a confié que ces travailleurs étrangers pourraient aider dans le secteur agricole mais seraient une menace pour les Mauriciens dans le secteur du BPO. Ainsi, si le Mauricien «fer regardan», l'employeur pourra facilement le remplacer par un travailleur étranger. Nad Sivaramen a aussi parlé des différentes vagues d'immigration tout en évoquant aussi l'émigration. Pour lui, le jeune Mauricien ne restera pas au pays pour Rs 22 500. Il faut, dit-il, des actions contraires qui seraient de former nos jeunes.

Les conditions de vie des travailleurs étrangers ont aussi été au coeur des discussions. Subash Gobine a soutenu qu'il relève des autorités de faire en sorte qu'il n'y ait pas d'abus des employeurs qui veulent maximiser leurs revenus. Sur le contrôle des Bangladais qui souhaiteraient venir travailler au pays, que dénonce très souvent le syndicaliste Feizal Ally Beegun, Nad Sivaramen parle de raisons avouables et non.

Comme la disparition dans la nature de plusieurs de ces Bangladais, les mariages blancs avec des Mauriciennes qui contribueraient ainsi à la modification des profils des circonscriptions dont les politiciens ont vu le danger. Nad Sivaramen a aussi fait ressortir que l'on ne parle pas assez de l'intégration de ces travailleurs étrangers.

Selon le ministère du Travail, les secteurs où opèrent ces 42 700 travailleurs étrangers sont la construction, le textile, la restauration, le BPO, le food processing, entre autres.

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