L'ONG Santé Diabète a lancé le mardi 11 juin 2024 à Ouagadougou, son programme triennal 2023-2026 de lutte contre le Diabète au Burkina-Faso. A l'occasion, des prix ont été remis aux journalistes qui se sont illustrés par la qualité de leurs productions.
Le diabète constitue un problème de santé publique au regard de sa progression croissante au Burkina Faso. Depuis 2012, l'Organisation non gouvernementale (ONG) Santé Diabète mène des actions dans le cadre de la lutte contre cette maladie invalidante. C'est dans cette perspective qu'elle a lancé son programme triennal 2023-2026 de lutte contre le diabète le mardi 11 juin 2024 à Ouagadougou.
Cette cérémonie a été président par le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l'Hygiène publique, représenté par le Directeur général des études et des statistiques sectorielles (DGESS), Wasso Wenceslas Koïta. A l'occasion de cette rencontre, les cinq meilleurs articles sur le diabète ont été primés. La journaliste Wamini Micheline Ouédraogo des Editions Sidwaya a reçu le premier prix pour son article intitulé : « Santé sexuelle : Quand le diabète plombe la libido ».
Selon le représentant du secrétaire général du Ministère en charge de la santé, le diabète sucré constitue un problème de santé publique, au regard de sa progression dans le monde, de la survenue et de la gravité des complications en termes de morbidité et de mortalité. Il a de ce fait confié que les conséquences du diabète sucre sont d'ordre sanitaires, économiques mais aussi psychosociales.
Le représentant de l'ONG Santé Diabète/Burkina, Djibril Tietiembou a affirmé qu'en 2021, la Fédération mondiale de lutte contre le diabète estimait qu'environ 35 millions de personnes vivaient avec le diabète dans le monde, avec 24 millions de personnes en Afrique. Il a souligné que ces chiffres connaitront une hausse de 143 % d'ici 2045 si rien n'est fait.
M. Tietiembou a laissé entendre qu'au Burkina-Faso, l'enquête Step de 2013 révélait 4,9 % de personnes atteintes de diabète chez les adultes et en 2021, cette prévalence était de 7,6%. Il a ensuite noté que l'annuaire statistique, le nombre de cas de diabète diagnostiqué en consultation dans les centres de prise en charge est passé d'environ 4 000 en 2013 à 10 849 en 2017. Le représentant de l'ONG Santé Diabète/Burkina, Djibril Tietiembou a par ailleurs expliqué que le plan triennal lancé est le fruit d'un travail acharné et collaboratif de tous avec pour objectifs de renforcer nos actions en faveur des personnes atteintes du diabète.
« Il s'agit du lancement de la convention 2023-2026 du projet de l'ONG Santé Diabète. Cette convention recouvre deux projets dont le premier est axé vers la société civile qui ont aura la charge de sensibiliser les patients diabétiques dans les écoles », a indiqué la Directrice de la Prévention et du Contrôle des maladies non transmissibles, Dr Marie Angèle Ouédraogo. Quant au second projet, elle a souligné que celui-ci va permettre de façon intégrée de lutter contre le diabète, le VIH, la tuberculose.
Car, a-t-elle précisé, ce sont des maladies chroniques qui sont imbriquées qu'il faut travailler à améliorer la qualité de la prise en charge. Pour ce qui de l'accès aux médicaments anti-diabétiques, la directrice de la prévention et du contrôle des maladies non-transmissible a révélé que le ministère de la Santé travaille à la disponibilisation des médicaments essentiels génériques et dans la plupart des formations sanitaires, il y a les anti-diabétique homologués, ainsi que l'insuline qui existe en générique.
Le Pr Joseph Drabo a fait savoir qu'il n'y a pas de conditions pour éviter le diabète car c'est une maladie qui survient de façon accidentelle et inopinée. Cette maladie selon lui, est auto immune car l'organisme développe des anticorps qui détruisent le pancréas et qui empêche celui-ci de secréter l'insuline. Et d'ajouter qu'il n'y a pas de mesures de prévention qui soient édictées, mais la prise en charge est importante. Et de dire que sans insuline, ce sont des malades qui meurent.