La Commission électorale nationale indépendante (Céni) reporte, sine die, les élections des conseillers urbains, bourgmestres et bourgmestres adjoints prévues le 19 juin 2024 qui devait faire suite aux élections municipales du 20 décembre 2023.

Selon la commission électorale, ce report est consécutif à des contraintes d'ordre financier liées à l'organisation matérielle des scrutins.

Un groupe de candidats a saisi l'Assemblée Nationale pour l'inciter à contraindre le gouvernement à débloquer des moyens financiers. « La raison avancée par la Céni nous paraît absurde et nous pensons qu'il y a une manoeuvre cachée derrière ce report afin de promouvoir l'illégitimité, déclare Jonathan Mazambi, conseiller municipal, candidat Bourgmestre Adjoint dans la municipalité de Ngiri-Ngiri à Kinshasa et porte-parole du groupe de candidats.

Ainsi, après concertation avec d'autres camarades élus municipaux d'autres provinces et certains candidats aux dites élections, nous avons résolu de saisir le président de l'Assemblée nationale pour, premièrement, dénoncer ce énième report, tout en soulignant que cette décision de la Céni crée une incertitude administrative et empêche nos compatriotes de choisir leurs dirigeants en toute liberté et transparence au travers de leurs représentants que nous sommes. »

Le conseiller municipal pointe aussi les difficultés financières de ces élus locaux qui n'ont pas reçu de financements :« Pas de frais d'installation, pas d'émoluments, mais nous faisons le nécessaire pour fonctionner avec nos maigres moyens, en nous cotisant. Ce que nous demandons au président de l'Assemblée nationale, c'est de plaider en notre faveur auprès des instances concernées afin d'obtenir gain de cause pour l'organisation rapide de ces élections. »