Les fidèles musulmans ont accompli dimanche à Mina le dernier grand rituel du pèlerinage annuel en Arabie saoudite, la lapidation des stèles représentant Satan, au premier jour de la fête de l'Adha, fête majeure de l'islam.
Dès l'aube, les pèlerins se sont succedés devant les stèles dans la vallée de Mina, près de La Mecque, sur lesquelles ils ont jetté des cailloux, avant de revenir dans la ville sainte pour de nouvelles circonvolutions autour de la Kaaba, au centre de la Grande mosquée.
Le rituel de la lapidation avait tourné au drame en 2015 lorsqu'une bousculade avait fait 2.300 morts, mais le site a subi depuis d'importants aménagements permettant de fluidifier le mouvement des foules.
Samedi, les fidèles ont ramassé les cailloux et dormi à la belle étoile dans la plaine de Mouzdalifa, située à quelques kilomètres de Mina, après avoir passé la journée à prier et à réciter le Coran au mont Arafat, sous des températures atteignant les 46 degrés Celsius.
« Il a fait très très chaud », reconnait Rohy Daiseca, une Gambienne de 60 ans habitant aux Etats-Unis. « Mais Dieu merci, j'ai mis beaucoup d'eau sur ma tête et tout s'est bien passé ». Malgré les très hautes températures dans l'une des régions les plus chaudes au monde, le rassemblement autour de la colline où le prophète Mahomet aurait tenu son dernier sermon s'est tenu dans une grande ferveur.
« Ce lieu nous montre qu'on est tous égaux, qu'il n'y pas de différences entre les musulmans du monde », a dit Amal Mahrouss, une femme de 55 ans venue d'Egypte.
L'un des cinq piliers de l'islam, le grand pèlerinage doit être accompli par tous les musulmans au moins une fois dans leur vie s'ils en ont les moyens. Comme en 2023, plus de 1,8 million de fidèles y ont pris part cette année, dont 1,6 million venus de l'étranger, ont annoncé samedi les autorités saoudiennes. Parmi ces étrangers 2.425 Togolais.
Le rituel de la lapidation se déroule au premier jour de la fête de l'Adha, célébrée par les musulmans à travers monde en souvenir du sacrifice qu'avait failli accomplir Abraham en voulant immoler son fils, avant que l'ange Gabriel ne lui propose in extremis de tuer un mouton à sa place, selon la tradition. À cette occasion, les pratiquants égorgent une bête, en général un mouton, et offrent une partie de la viande aux nécessiteux.
Au Togo, l'Aïd al-Adha ou Aïd el-Kebir est appelé Tabaski.
Le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, a participé à la grande prière sur le terrain du lycée de Tokoin.